jeudi 8 mai 2014

On déménage!


À partir de maintenant, tous mes billets seront publiés sur mavieamoureusedemarde.com ,
histoire de simplifier la gestion des commentaires
et de tout retrouver sous le même web.

Ne restera plus ici que les anciens billets ainsi que
les commentaires qui y sont rattachés.

Des archives de marde, en quelques sorte. :)

Venez nous rejoindre l'autre bord!

lundi 28 avril 2014

La petite voix


Dans ma dernière relation "significative", la petite voix s'est manifestée à quelques reprises avant que je l'écoute. En fait, à plusieurs reprises, je l'avoue, mais comme j'écoutais pas, ben...  je sais plus trop.


La petite voix, y'en a qui appellent ça l'instinct, d'autres la raison, l'intuition, la voix de l'âme...
Peu importe comment on l'appelle, on en a tous une. C'est la petite voix qu'on entend dans sa tête, celle qui sent et qui sait, souvent bien avant que nous ne sachions nous-même.

La petite voix qui te dit " Next!" 3 secondes après le début d'un rendez-vous, qui te murmure " Tu vas feeler cheap demain matin" quand tu viens pour prendre un deuxième cupcake ou qui te hurle "Non!!!!" quand tu viens pour texter ton ex parce que t'es un peu éméché(e).

La première fois qu'elle m'a fait signe dans cette relation-là, c'est le jour où l'amoureux en question a emménagé avec moi. Ça devait être un jour heureux. Tsé, on décide de vivre ensemble, yeah! Right? Même si c'est entre autres pour quelques raisons d'ordre pratique qu'on déménageait ensemble, c'était aussi qu'on était amoureux donc c'était une bonne nouvelle.

Que je me disais.

Le jour du déménagement, l'amoureux s'est levé tendu comme une corde de mi de violon, a chialé toute la journée sur chaque petit détail et ne m'a pas souri une fois. Pas une. Je lui disais des "Yeah, on va habiter ensemble mon amour" et je me faisais répondre des "Ben oui, ben oui, mais là y'a des boîtes à défaire...". J'ai essayé toute la journée de partager mon bonheur, de lui rappeler que ça devait être une étape importante et heureuse de notre vie de couple. Mais j'avais beau essayer à grand coup de sourires, de Youpi, de bisous et presque de pompons, j’étais toute seule de ma gang dans le camp du bonheur.

vendredi 18 avril 2014

Mon premier grand amour


La première fois que j'ai réellement été amoureuse folle de quelqu'un, j'avais environ 10 ans. Il était beau et très très populaire. J'avais de la solide compétition parce que pratiquement toutes les filles de ma classe trippaient sur lui. Toutes les filles de mon école aussi. En fait,  pas mal toutes les filles de la terre le voyaient dan leur soupe aux alphabets parce que mon cœur battait pour le soon to be Roi de la Pop, Michael Jackson. J'avais pas un Beat de coeur, j'avais un Beat It du cœur

C'était tout sauf original d'être en amour avec Michael Jackson à cette époque là mais moi, j'ai poussé la note un peu loin. Dans ma chambre de petite fille, j'avais pas moins de 13 posters de lui, dont le fameux poster grandeur nature. C'est avec pas d'orgueil et un peu de honte que je vous avoue que j'embrassais chacune des 13 affiches tous les soirs, sur la bouche en disant "Bonne nuit Michael". Oui, une vrai folle. 

vendredi 11 avril 2014

Avec pas de libido



Quand je l'ai rencontré, ça a été pas mal proche du coup de foudre. Je devais avoir 22 ans et c'était le barman du bar que je fréquentais depuis quelques temps. À cette époque là, je sortais souvent. Très souvent.  Si je me souviens bien, j'étais là les vendredis, les samedis et parfois même les jeudis et/ou dimanches. Grâce au miracle qu'est la jeunesse, j’étais tout de même presque fraîche et dispose à mon cours de 8h du lundi matin. Vingt plus tard, je sors le vendredi et le lundi, je suis souvent encore en train d'en m'en remettre. J'ai encore vingt ans mais...fois deux.

jeudi 3 avril 2014

Hommes VS femmes : c'est exactement ça! J'pense...?




Je viens de tomber sur ce texte (en anglais) sur la différence entre les hommes et les femmes et je m'en serais vraiment voulu de ne pas le partager et le traduire e en français afin que vous le lisiez ET que vous me donniez votre opinion.  Alors voici.

************
(traduction libre par Anne-Marie Dupras)

 Un homme, Fred, est attiré par une femme, Martha . Il l'invite à aller au cinéma et elle accepte ; ils passent une belle soirée . Quelques jours plus tard, Fred l'invite à aller souper et ils passent encore une bonne soirée. Ils continuent à se voir régulièrement et, après un certain temps, ils sont exclusifs : ni l'un ni l'autre ne fréquente qui que ce soit d'autre. 

Et puis, un soir où ils reviennent d'une sortie, Martha se met à réfléchir et, sans trop s'en rendre compte, dit à Fred : « Tu te rends compte que ce soir, ça fait exactement 6 mois qu'on se fréquente? "Et là, il y a un  long silence dans la voiture .


Pour Martha, ce silence est lourd. Elle se dit : "Je me demande si ça le dérange que j'aie dit ça. Peut-être que ça le fait se sentir confiné dans notre relation ; peut-être qu'il pense que je suis en train de le pousser dans une forme d'engagement qu'il ne désire pas ou qu'il n'est pas certain de vouloir. "


Fred, de son côté, pense : "Mon Dieu . Six mois."


Martha,
de son côté, pense : "Mais, bon , je ne suis pas si certaine que je veux ce genre de relation non plus.  Des fois, je voudrais avoir un peu plus d'espace, je voudrais prendre le temps de réfléchir, histoire de savoir si je veux vraiment que nous continuions comme ça , parce que dans le fond, on s'en va progressivement vers... quoi? Est-ce que notre relation va rester toujours la même? Est-ce qu'on s'enligne vers le mariage?  Des enfants ? Vers une vie ensemble ? Est-ce que je suis prête pour ce niveau d'engagement ? Et dans le fond, est-ce que je le connais vraiment?..."
 

Fred, de son côté, pense : "... donc ça veut dire qu'on était ... voyons ... en février quand on a commencé à sortir ensemble, parce que c'était  juste après que j'ai eu la voiture de chez le concessionnaire et ça, ça veut dire que ... vérifions le compteur kilométrique . .. Whoa ! Je suis vraiment dû pour faire faire une vidange d' huile !"

Martha,
de son côté, pense : "Il est en colère . Je peux le voir sur son visage . Peut-être que je me trompe, aussi. Peut-être qu'il veut plus de notre relation. Plus d'intimité , plus d'engagement ; peut-être qu'il y a pensé  avant même que j'y songe moi-même, mais qu'il sentait que j'avais quelques réserves. Oui , je parie que c'est ça . C'est pour ça qu' il est si réticent à dire quoi que ce soit à propos de ses propres sentiments. Il a peur d'être rejeté ..."

Fred,
de son côté, pense : "Je vais en profiter pour leur demander de vérifier la transmission de nouveau. Ils diront ce qu'ils voudront, elle est clairement défectueuse! Et ils ont intérêt à ne pas essayer de mettre ça sur la faute du temps froid. Voyons donc le temps froid! Il ne fait pas si froid que ça et j'ai autant de misère à changer de vitesse que si j'avais un camion de vidange et ça, même si j'ai payé ces incompétents-là 600$ la dernière fois!"
 
Martha,
de son côté, pense : "Il est vraiment en colère. Et je ne le blâme pas  Je serais en colère moi aussi. Je me sens tellement coupable de lui faire vivre ça , mais je ne peux m'empêcher de ressentir de ce que je ressens. Je ne suis plus sûre de rien ..."

Fred,
de son côté, pense : "Ils diront probablement que j'avais seulement une garantie de 90 jours ... bande de voleurs !"

Martha,
de son côté, pense : " Peut-être  que je suis trop idéaliste, à attendre qu'un chevalier vienne me chercher sur son cheval blanc, quand je suis assise à côté d'une très bonne personne , une personne dont j'aime la compagnie, une personne pour qui j'éprouve des sentiments profonds et qui semble éprouver la même chose pour moi. Une personne que je fais maintenant souffrir à cause de mon égocentrisme et de mes fantasmes de petite fille aux illusions romantiques..."

Fred, de son côté, pense : " Garantie ? Ils veulent une garantie ? Je vais leur en donner une garantie! Je vais prendre leur garantie et leur dire qu'ils peuvent se la mettre ..."

« Fred! », dit Martha à voix haute .


" Oui? " dit Fred , surpris .


" Je t'en prie, ne te torture pas comme ça", dit-elle , sur le bord des larmes. " Peut-être que je n'aurais jamais  du... oh , je me sens si ... " ( Elle se met à pleurer. )


" Quoi? " dit Fred .


" Je suis idiote , " sanglote Martha . "Je veux dire , je sais qu'il n'y a pas de chevalier . Je sais que  c'est stupide . Il n'y a pas de chevalier
et il n'y a pas de cheval . "

"Il n'y a pas de cheval ? " dit Fred .


" Tu penses que je suis stupide, n'est-ce pas ? " demande Martha.


"Non!" dit Fred , heureux d'avoir enfin la bonne réponse .


« C'est juste que ... c'est que je. .. J'ai besoin de temps », dit Martha .


Il y a une pause de 15 secondes tandis que Fred , en pensant aussi vite qu'il le peut , essaie de trouver une réponse sûre . Enfin, il trouve ce qu'il pense qui pourrait fonctionner. 


" Oui , " dit-il.  


 Martha , profondément émue , touche sa main." Oh , Fred , c'est vraiment ce que tu penses? " dit-elle .

" Par rapport à ? " dit Fred .


" À prendre du temps. » dit Martha .


" Oh , " dit Fred . " Oui . "  


Martha se tourne pour lui faire face et le regarder profondément dans les yeux , ce qui le rend très nerveux et encore plus inquiet de ce qu'elle s'apprête à dire,  surtout si elle parle encore du cheval . 

Enfin, elle parle. 

" Merci, Fred , " dit-elle.


" Merci, " dit Fred .


Puis Fred l'emmène chez elle  et Martha se retrouve sur son lit, triste, torturée, à pleurer jusqu'à l'aube, alors que Fred revient chez lui, ouvre un sac de Doritos, allume la télé et se passionne rapidement pour une partie de hockey mineur opposant deux équipes dont il n'a jamais entendu parler. Une petite voix dans les recoins éloignés de son esprit lui dit que quelque chose d'important s'est passé dans la voiture, mais il est certain que ce n'est pas si grave et que, de toute façon, il n'y comprendra probablement jamais quoi que ce soit donc aussi bien arrêter de se casser la tête avec ça. 

 
Le lendemain, Martha appelle sa meilleure amie, peut-être même qu'elle en appelle deux, ou trois, et toutes ensemble elles vont analyser la situation en long et en large pendant de longues heures. Elles vont repasser en détail  tout ce qui s'est dit, analysant chaque mot, chaque expression, chaque geste et tenter de trouver les mille et une interprétations possibles. 

 
Elles vont continuer de discuter de ça pendant des semaines, voire des mois, sans jamais trouver de conclusion définitive et pourtant sans jamais se lasser de le faire.


De son côté, Fred, par un bon après-midi,  est en train de jouer au racquetball avec un ami commun à Martha et à lui. À un moment donné il prend une pause juste avant de servir, il fronce  les sourcils  et demande : 


«Norm ? Est-ce que Martha a déjà eu un cheval ? "

Et c'est ÇA, la différence entre les hommes et les femmes .


**********

Bien entendu, c'est une histoire, ça se veut humoristique, c'est stéréotypé et ça généralise des comportements mais.....
 tout de même, je sais que moi, par exemple,  j'ai le don de partir dans ma tête et de me faire des scénarios, même toute seule dans un restaurant je pourrais partir dans ce genre de fabulation après deux ou trois mots que m'aurait adressé le serveur!

Je sais bien aussi que ce n'est pas tous les hommes qui sont comme ça mais oui, il y en a.

Quand  on demande à une femme à quoi elle pense et qu'elle répond rien, y'a environ 1 chance sur 1000 que ce soit vrai. C'est comme ça, on est juste pas capables.

Alors que si un gars dit qu'il ne pense à rien, ben y'a des bonnes chances que ce soit vrai.
Alors sérieux les gars,  arrêtez de crier que c'est faux et comptez-vous chanceux.

Et la morale de cette histoire : quand vous êtes en couple, parlez-vous :)


vendredi 28 mars 2014

Le poison de la jalousie.

Crédit photo : Anita Huber Photographe 
C'est par deux fois que j'ai gouté au poison de la jalousie dans une relation amoureuse. Avant de penser que je n'apprends pas vite ou que c'est mon pattern, je précise qu'il y a plus de 15 ans entre les deux relations*. J'ai eu le temps d'oublier un peu et d'espérer beaucoup. Mais, encore bien plus important, il faut comprendre  ce n'est pas le genre de comportement qu'on remarque dès le premier jour. Combien de fois j'ai entendu "Mais qu'est-ce que tu faisais dans une relation comme ça, avec un gars comme ça?" et chaque fois je disais "Mais il n'était pas comme ça au début!"*.

*Déjà, v'la  un comportement typique de la personne prise dans une relation de jalousie, se justifier à tout bout de champ...

La jalousie, c'est malsain mais surtout, c'est très insidieux. Sortir avec quelqu'un de jaloux, c'est comme prendre du poison : si tu prends une goutte tous les jours, tu ne seras pas malade demain matin. Mais tu te sentiras un peu plus mal chaque jour, sans jamais comprendre pourquoi. Puis, un (pas) beau matin, tu ne peux plus te lever, tu te sens mal de la tête aux pieds en passant par l'âme et tu n'as aucune idée pourquoi. 

Certaines personnes affichent probablement des comportements de jalousie dès les premiers instants et tant mieux, quelle belle occasion de courir dans l'autre direction! Retournez-vous même pas, courez. Mais en général, ça apparait petit à petit, comme une photo très floue qui se révèle un peu plus chaque jour mais que tu mets souvent beaucoup trop de temps à distinguer. Jusqu'au jour où ça devient gros comme un éléphant et que tu réalises que tu es pris dans une relation dont tu étais la première à dire "Ben voyons donc,  quelle relation épouvantable, veux-tu ben me dire pourquoi elle part pas, moi, ça ferait longtemps que j'aurai sacré mon camp!" quand tu en entendais parler.

L’histoire de la jalousie

Il était une fois c'est beau comme ça s'peut pas. Il est gentil, il est plein de petites attentions,  il est galant, romantique, il te traite comme une princesse, que dis-je, une reine, et les hormones de l'amour te font tout voir en rose. Alors tu remarques à peine les petite phrases à saveur de jalousie qui parsèment parfois ton quotidien amoureux.

 " T'es belle habillée comme ça babe. J'te dis que tu vas faire tourner les têtes ce soir!".

Tu te dis que c'est mignon.  Surtout le petit clin d’œil qu'il rajoute à la fin. Tu te vois à travers ses yeux et tu te trouves tellement belle. 

Aucune problème avec cette phrase là si ce n'était qu'elle évolue et que six mois plus tard, elle devient quelque chose qui ressemble plutôt à :

"Tu vas y aller là habillée comme ça? Ouin!! J'te dis que tu vas te faire cruiser solide. Tu vas vraiment mettre ça??"

Le tout avec pas de clin d’œil à la fin. Tu te dis qu'il est un peu jaloux. Awwww, c'est donc ben cute. Il est tellement amoureux de toi, la preuve! Il ne veut pas te partager et encore moins te perdre!

Et un an plus tard, c'est devenu :
"Tu vas pas là habillée comme ça. Franchement, t'es tu vue? T'as presque l'air d'une pute.".
Non seulement y'a même pas un petit sourire à la fin mais y'a un genre de face de dégout pas l'fun. Tu te regardes dans le miroir et tu te demandes si t'as vraiment l'air d'une espèce de fille cheap facile vu que c'est exactement ce que sa face te renvoyait et  tu contsates que non, pas pantoute. 
Mais d'un autre côté, s'il le dit...

On est d'accord que rendue là tu devrais changer de chum. Mais à la place, tu changes de vêtements. Parce qu'il a le don de te faire croire qu'il dit ça parce qu'il t'aime, qu'il veut te protéger, qu'il fait ça pour toi. T'as presque l'impression qu'il vient de t'épargner de te faire crier "Guidoune!!!" en plein lieu public. Presque. Parce que tu es encore un peu saine d'esprit, que tu as un miroir et un cerveau  et tu le sais que non, tu n'es pas habillée comme une guidoune.

Au début, quand tu sors avec tes amies de fille il te dit qu'il trouve ça super cool, que c'est important les amies, il vous souhaite une belle soirée et te dis qu'il va en profiter pour sortir avec ses chums de son bord. Quand tu reviens, il est déjà là, il n'avait plus envie de voir ses amis. Il te dit que tu rentres pas mal tard et te demande, à la blague "Alors, tu t'es fait cruiser pas mal?" avec une petite tape coquine sur les fesses.

Après quelques mois, quand tu pars avec tes amies il dit " Unetelle, qui est célibataire, elle va être là?" et il est déçu quand tu dis oui. Il dit qu'il espère qu'elle t'entrainera pas dans ses histoires de cruise, en riant, et te demande de ne pas rentrer trop tard parce qu'il va s'ennuyer de toi. Tu trouves ça cute. Et quand tu reviens, moins tard que la dernière fois, il trouve ça, bizarrement, encore trop tard. Il trouve aussi que tu sens l'alcool. Il te lance un " Ouin, j'te dis que ça a fêté fort. Pis j'imagine que tu t'es faite cruiser solide?". Tu lui dis que non, tu te justifies, tu lui rappelles que t'as pas conduis tu peux ben boire un peu, tu le rassures, tu lui dis que tu l'aimes, tu te dis que c'est de l'amour un peu tout croche mais qu'il t'aime.

Puis, après environ un an, il n'est clairement pas chaud à l'idée que tu sortes avec tes amies. En fait, c'est pas mal toutes des guidounes à l'entendre. Tu y vas quand même, parce que t'es une grande fille, tu fais ce que tu veux, c'est pas comme si tu t'en allais aux Gogo boys! Et même si tu y allais, voyons, il le sait bien que tu n'aimes que lui, et t'as le droit de voir tes amies quand même!

Durant la soirée, il te texte.  Souvent. Il t'attend. " T'es où babe???". T'es où tu es supposée être mais ça ne semble pas la bonne réponse parce que la bonne réponse, et ça aussi tu vas le comprendre plus (trop) tard  c'est " Je suis ici à côté de toi à la maison". Et le "babe" après c'est pour te donner l'impression que c'est de l'amour tout ça. Un peu comme dire " Je t'aime, salope" mais à peine plus subtil.

Durant ta rare sortie, tes amies te demandes de lâcher ton cellulaire (probablement parce que tu pâlies un peu plus à chaque texto), elles te demandent d'arrêter de regarder l'heure, elles ne comprennent rien (ou trop) quand tu quittes vers 22h, toi qui était the life of the party avant! Toi tu trouves au contraire qu'il est tard parce que tu le sais maintenant que passé 21h, t'es dans'marde.

Quand tu reviens, et il n'a pas bougé du divan, même s'il t'avait promis de sorti de son côté cette fois-ci . Tu avais insisté, surtout pour éviter d'avoir l'impression qu'il attend après toi. C'est plus tard que tu vas comprendre que c'est exactement pour ça qu'il ne sortait pas. Pour que tu te sentes coupable de le laisser seul.pour être sur que même quand tu pars pour essayer d'avoir du fun, tu n'en auras pas. Pas sans lui. Jamais.

Quand tu le vois assis dans le salon, y'a 3 ou 4 verres vides devant lui, il sent le gin et la colère. Il était pas chaud à l'idée que tu partes, il est chaud quand t'as la mauvaise idée de revenir. Il vient sentir ton haleine et te lance un " T'es saoule! Tu pue la boisson. Pis habillée de même, avoue que tu t'es fait cruiser pis que t'aimais ça. Tu peux me le dire, ça me dérange pas." Là, y'a plus de petite tape sur les fesses. Tu le sais pas encore mais un jour, tu vas passer pas mal proche de la tape su'a yeule par exemple.

Tu n'as pas bu autant qu'il l'imagine, tu n'as certainement pas cruisé et tu ne mérites pas cet accueil de marde. En plus, tu le sais que tu vas te coucher à côté d'un gars fâché qui va probablement te faire la gueule et avoir la gueule de bois toute la journée de demain.  Demain est pas encore  commencé que c'est déjà une journée que tu veux oublier.

Alors tu te dis que tu ne sortiras plus. Avec un accueil comme ça anyway, t'as plus envie d'aller nulle part. C'est rendu que même quand tu vas au dépanneur il te demande pourquoi tu te mets du mascara. Parce que oui, tu est sûrement en train d'avior une histoire intense avec le livreur en bicycles à pédales. c'est n'importe quoi alors tu sors plus sauf si t'as pas le choix et si tu peux l'emmener. Et quand tu fait ça, et bien il a gagné, tu es détenue dans la prison de la jalousie. Parce que c'est exactement ça qu'il voulait. C'était peut-être pas conscient, c'est pas un plan élaboré depuis le jour 1 mais c'est ça pareil. Et là, tout devient platte avec toi. Ton linge, ta vie, tes histoires, tes sorties, c'est platte et tu es platte. Mais au moins il ne fait plus de vague, alors tu te dis que c'est pas si pire dans le fond.

Tu parles de moins en moins de ta relation parce que t'as un peu honte. Tu écoutes à peine ce que tes amies te disent sur ton chum et ce que tu es devenue parce que tu te dis qu'elles ne peuvent pas comprendre, et tu ne t'écoutes pas toi non plus parce qu'en fait, tu le sais qu'elles comprennent bien trop. Tu ne regardes pas l'évidence qui est en jaune fluo dans ta face : tu es avec un jaloux qui est en train de te ruiner la vie. À la place, tu préfères regarder les fleurs qu'il t'as acheté ou les photos du voyage qu'il t'a payé. Il t'aime tout croche, mais il t'aime. C'est des preuves ça. Non?

 
Ben non. Parce que ça ne s'arrête jamais. Au contraire. La jalousie, c'est tellement un poison que même quand tu ne fais rien, tu es dans la marde. Dès qu'il n'est pas là, il s'imagine des choses. Même à tes côtés il imagine des regards et des histoires.  N'importe quel câlin à un vieil ami devient louche, le moindre petit sourire à un beau garçon donne droit à un sermon et/ou une engueulade. En fait, le plus simple serait que tu ne vois ni ne parle plus jamais à des gars entre 18 et 58 ans. Ni aux femmes lesbiennes, juste au cas....

Et tu te rends compte que tu ne sais pas trop comment c'est arrivé mais la fille pognée avec le gars jaloux, ben c'est toi. Tu le sais que mettre fin à tout ça va te donner droit à une crise qui te fait vraiment peur. Il va te dire qu'il s'en veut, que tu as raison, qu'il va changer, et tu le crois. Et tu reste. Et ça passe...et ça recommence. Parce que ça ne s’arrête jamais, pas sans une sérieuse thérapie en tout cas. Ce n'est pas toi le problème, c'est lui.  Il chie sur la parade de ta vie avec son manque de confiance en toi mais en fait, tout ça c'est le résultat foireux de son manque de confiance en lui.

Et un jour, tu n'en peux juste plus. Tu n'es plus toi-même et lui, il est loin d'être le gars dont tu es tombée amoureuse. Probablement parce que ce gars là n'existe pas, ou juste caché loin loin loin dessous le spectre de la jalousie.

Alors tu prends ton courage à deux mains et tu le quittes. Il capote quand il se rend compte que sa tactique de faire pitié et de se faire passer pour une victime ne fonctionne pas cette fois-ci alors il part dans l'autre direction, plus naturelle, et te crie que tu est une Fucking bitch, qu'il l'a toujours su que tu le trompais, allez avoue que c'est pour un autre gars que tu le laisses, avoue, avoue AVOUE DONC TABRANACK!!!

Tu fais presque dans tes culottes mais tu le quittes quand même. Parce que c'est pas vrai que ta vie va arrêter pour quelqu'un qui ne va pas bien. Toi tu veux aller bien. Tu as le droit d'aller bien. Tu le quittes, mais pas pour un autre gars, juste pour une personne tellement importante, celle qui t'es réellement tout à fait indispensable. Tu le quittes pour TOI.


"L'amour fait naître la jalousie, mais la jalousie fait mourir l'amour"
Christine de Suède





vendredi 21 mars 2014

L'amour dans l'sud!

à Luperon, République Dominicaine
J'avais un ex du type extraordinaire. On s’était connus via un ami commun et on avait cliqué très rapidement. Après quelques semaines de fréquentation qui me rendait aussi heureuse que comblée, il m'a quitté. Pourquoi ? Parce qu'il sortait d'une relation où il avait pratiquement mis au monde le bébé de son amoureuse, s'était donné corps et âme à cette femme et son bébé comme si c'était le sien puis avait eu le cœur explosé quand elle l'avait quitté.  Ce bébé qui n'était pas le sien, il ne le reverrait jamais et elle le lui avait bien fait comprendre.

Le fait que je sois moi-même mère l'a tout simplement terrifié. Quand est venu le temps de le présenter à mes enfants, après un peu plus de 2 mois de fréquentation, il a paniqué. Il ne voulait plus prendre la chance de s'attacher à des enfants pour devoir,  peut-être un jour, avoir à leur dire Adieu. Mes pleurs et mes explications n'ont rien pu y faire, il m'a quitté et moi j'ai eu une craque de plus dans mon cœur. Je comprenais mais j'avais mal quand même, parce que le cœur s'en fout pas mal de la raison.

Quand une amie, en peine d'amour elle aussi, m'a proposé d'aller oublier ça sous les palmiers dans le sud, j'ai sauté sur l'occasion puis sur l'avion et quelques semaine plus tard nous étions sur la plage en République Dominicaine, avec de la crème solaire pour protéger notre peau et des mots positifs et plein d'espoir l'une pour l'autre pour protéger notre capacité à aimer

Après à peine 2 jours, on connaissait pas mal tout le staff du resort. Deux belles filles seules dans un tout inclus, ça comprend vite que ça n'aura pas à faire grand chose pour que tout, réellement tout soit inclus. Il y avait ce jeune homme à la sécurité. Trop gentil, trop cute, trop de service et tellement clairement intéressé par moi. Oui, je le sais que dans le sud, le staff est intéressé par à peu près tout ce qui bouge et qui a un passeport étranger mais il se passait quelque chose de plus entre nous deux.  Un poquito je pense.Vers la fin des vacances,  j'ai finalement j'ai décidé que j'avais assez résisté à mes envies, que j'étais une grande fille et que je pouvais bien faire ce que je voulais. J'étais majeure, vaccinée et célibataire après tout!

vendredi 14 mars 2014

C'est ma vente d'après Noël!



 Le bonheur (et parfois le malheur) d'être pas mal lue sur le web, c'est d'avoir de plus en plus de "fans".
De ma courte expérience, je constate qu'il y a 3 sortes de fans :

1 - ceux qui t'aiment et te le disent (comme un sauna de l'émotion tellement ça t'réchauffe le cœur)

2 - ceux qui  ne t'aiment pas et te le disent aussi (parce que, comme le disait le Dalaï LaMarde,  c'est important de prendre le temps de dire "Aye! Toi j't'haïs" et de sortir le méchant en le vomissant sur la personne que t'aime pas)

3 - et ceux qui t'aiment un peu trop mais qui, tout d'un coup, te détestent parce que tu ne les aime pas assez en retour à leur goût.

J'ai eu droit à ce genre d'amour-haine là cette semaine.  Un gars que je ne nommerai pas, même si c'est tentant comme du gâteau chocolat avec du fudge qui coule dessus (parce que comme pour le gâteau, je vais culpabiliser en fou après), s'est mis à m'écrire sur ma page personnelle et à me faire des invitations assez intenses du genre  :
" Je veux VRAIMENT te rencontrer, je veux t’emmener au restaurant, choisis la place et je t'emmène, tu ne le regretteras pas, je suis PAS un WEIRDO alors allez dis oui svp réponds moi".

Avouez que ça aussi, c'est tentant.

lundi 10 mars 2014

Entrevue : Hommes à parier !

Anik Lessard
J'ai récemment rencontré la co-auteur du tout nouveau roman Hommes à parier, une trilogie humoristique, rédigée par Marie-Claude Martel et Anik Lessard, dans laquelle passion, pari, vengeance... et thérapie sont au rendez-vous !

Voici le compte-rendu de mon entrevue avec Anik Lessard, une ex-célibataire qui a beaucoup d'humour!

******

MVADM : Bonjour Anik, bravo pour la sortie de votre livre, à Marie-Claude et à toi. Tout d'abord, d'où vous est venue l'inspiration de ce roman?

Anik Lessard: Marie-Claude et moi on se connait depuis la maternelle, on s'est perdues de vue puis retrouvées dans un souper de filles de notre ville natale, Thetford Mines. Elle me disait qu'elle souhaitait écrire un livre et j'ai dit "Pourquoi on ne le ferait pas ensemble?". Je venais de retomber sur le marché du célibat, elle était célibataire depuis très longtemps, j'ai trois enfants, elle n'en a pas et n'en veut pas, on avait donc deux contextes de vie très différents. On s'est dit que ça pourrait être intéressant d'avoir deux personnages opposés qui se rejoignent dans leur quête de l'homme. On est parties de nos contextes de vie pour faire une œuvre de fiction.

MVADM : Comment ça ce passe au juste, écrire un  livre à 4 mains?

A.L. : Au départ, on pensait faire un recueil de petits chapitres de rencontres, qui se succèdent, chacune de nous deux partant d'un personnage déterminé. On s'envoyait nos textes par courriel, on commentait et on corrigeait puis on s'est rendues compte qu'il y avait probablement le potentiel de tourner ça en roman. On a rajouté un fil conducteur, des personnages secondaires et ça a finalement donné un roman! Ou plutôt trois, puisque qu'il y a 3 tomes en tout.

MVADM : Vous écriviez sur la recherche de l'amour, d'un partenaire, et en le faisant, vous êtes devenues partenaires d'écriture. Comment s'est déroulé le partenariat? Avez-vous alterné entre la nuit de noces et les petites chicanes de couple?

mercredi 5 mars 2014

S'aimer soi-même. Littéralement.


Quand on est célibataire, une fois couché(e) et au lit, on est généralement seul(e). À moins d'avoir un (ou 33 ) chats.

Mais dormir en solo, ça ne veut pas forcément dire avoir une vie sexuelle inexistante. Comment dire...
Je vais essayer de trouver une analogie pour vous emmener doucement dans le sujet...
Ah oui, je sais!

T'as pas de partenaire pour pratiquer ton revers de tennis? Pourquoi t'irais pas faire un peu de "balle au mur" histoire de ne pas perdre la main?

NON, on ne parle pas de Wimbledon, OUI, on jase masturbation. Parce que si en plus d'être célibataire on se prive de sexe, c'est pour une "vie" de marde qu'on s'enligne. La frustration sexuelle, ça fait bien à personne. Pas pour rien qu'on empêche les boxeurs d'avoir des relations sexuelles dans les jours précédant un combat. Un manque de sexe peut mener à une frustration qui pourrait faire avancer bien des choses si c'était branché sur un dynamo!

Mais on le sait, la masturbation, c'est mal.

Oh! Pardon! Pendant 2 secondes je me pensais en 1940. Ok, on recommence.

lundi 24 février 2014

Un prince à New York

J'en ai eues et j'en ai braillées des histoires qui foirent, mais je me console toujours en me disant que c'est dans le fumier que poussent les plus belles fleurs : la preuve, les gars infidèles achètent les plus beaux bouquets.

Tiens, je vous cueille une des fleurs issues de mon fumier amoureux parce qu'à défaut de trouver mon prince charmant, j'ai tout de même eu ma part d'histoires dignes des contes de fées.

***
C'était bien avant 9/11, dans le temps où aller à New York et passer les douanes n'était pas aussi compliqué que faire ses impôts et où 101 ml de liquide n'était pas une menace à la nation. Nouvellement mono-parentale, j'ai décidé de m'incrire à une formation au American Comedy Institute of New York, parce que j'avais besoin de me changer les idées, de rire, de voyager, j'avais besoin de vivre.

Cassée comme un clou, j'ai booké une chambre dans un Bed & Breakfast louche tenu par une québécoise. C'était très abordable parce que c'était aussi pas mal tout croche et en plein milieu de Harlem, un quartier aussi rassurant qu'un homme qui te demande ce que tu manges pour être belle de même à 4 heures du matin dans une ruelle. Mais j'avais 26 ans, j'étais blonde, j'étais hot, j'étais invincible.

mardi 18 février 2014

Les chialeux et les critiqueux À MARDE.


Quand j'étais monitrice dans les camps de vacances, je commençais toujours l'été en expliquant ceci aux enfants :

Si t'es fin, je peux être ben ben fine, la plus fine même. Mais si tu me cherches....  je deviens  le contraire du point G : tu me trouves.

Quand on m'a demandé, il y a quelques mois, si je voulais  être publiée sur le Huffington Post, j'étais aussi heureuse qu'honorée. Puis j'ai appris que ça payait que dalle, alors j'ai continué d'être flattée mais aussi d'être pauvre.  J'ai surfé sur un petit nuage jusqu'à la publication de mon premier billet. Puis j'ai lu mes premiers commentaires, et là je me suis mise en petite boule et j'ai pleuré. Vraiment.
Pas des larmes de métal, des larmes d'auteure.
Ça tombe de plus haut.

vendredi 14 février 2014

La St-Valentin à marde... ou pas.

On avait pas fini de sacrer le sapin de Noël sur le bord du chemin que le Dollarama faisait déjà toute une rangée de cochonneries roses et rouges avec des p'tits cœurs.

Depuis le début février, y'a pas une journée qui passe sans qu'on voit quelque chose avec un cœur dessus. Société de consommation oblige, toutes les fêtes et toutes les raisons sont bonnes pour essayer de nous vendre quelque chose. Des fleurs, des chocolats, des bijoux, des nuits à l’hôtel, des dessous, des robes (je sais pas c'est quoi spécifiquement une robe de la st-valentin mais j'ai reçu une offre pour ça, elle s'enlève plus vite peut-être?), des recettes, des forfaits de tout et de rien, j'ai même reçu une offre pour un souper  intitulée "Mange Petit Prix Aime". J'ai pas vérifié mais j'imagine que la version anglo c'est
" Eat Pay Love".

On n'est pas dupes, on le sait ben que la Saint-Valentin c'est devenu surtout une fête commerciale. Fête de l'Amour? De l'amour de l'argent qu'éprouvent les commerçants plutôt, de la même façon que la naissance du petit Jésus est devenue la journée du cadeau et que sa résurrection est devenue celle du chocolat.

mercredi 5 février 2014

MES 10 raisons de préférer une femme de 40 ans



Récemment, un texte intitulé "10 raisons de préférer une femme de 40 ans" a refait surface sur le web et en moins de deux, il était all over les réseaux sociaux. Comme bien des femmes de 40 ans et plus, j'ai partagé le texte à grand coup de "Yes sir, lisez ça, oui, enfin!".

Ok, je l'avoue, j'étais ben trop excitée, un peu plus et je sortais mes ponpons, mon mégaphone et j'allais dans la rue en criant " Je suis dans mon peak sexuel et je suis indépendante, come to Mamma!".

Je me suis calmé le ponpon et je me suis dit qu'à la place ça valait la peine que je fasse ma version de ce texte en gardant les titres mais en y ajoutant  ma version des explications, parce que le texte sonne un peu trop magique pour être vrai.

Voici donc

MES 10 raisons de préférer une femme de 40 ans.

Elle a de l'expérience
L'expérience, c'est dans la tête ET dans le corps, alors soyons réalistes, elle n'aura pas le sein aussi ferme que la jeune poulette de 25 ans et les marques sont pas sur ses jeans mais plus en dessous de ses jeans. Par contre, elle est généralement bien plus à l'aise avec son corps. Avec la quarantaine vient un lâcher prise inévitable au bonheur et à la santé mentale, une constatation qu'on ne gagnera jamais contre la loi de la gravité et que ce n'est pas la fin du monde. Quand elle fait quelque chose au lit elle ne se demande pas si ça lui fait un bourrelet de se tenir comme ça, de toute façon elle s'est résignée, tout ce qu'elle fait sauf l'étoile de mer lui fait un bourrelet. L'expérience ça veut aussi dire en avoir vu des vertes et des pas mûres. Avec une femme de 40 ans, va falloir que tu te lèves de bonne heure pour  essayer de la prendre pour une cruche. Sa naïveté a sacré le camp avec le rebondi de sa fesse pis c'est ben correct comme ça.

Elle a plus d’argent
Je suis un très mauvais exemple vu que je suis, comme on me l'a craché sur le Huffington Post une artissssss mais effectivement, rendue à 40 ans, une femme est plus indépendante financièrement et sera capable de subvenir à ses propres besoins.  Par contre, même si elle a une voiture et 3 cartes de crédit, Homme, tu devrais tout de même tenter de payer de temps et temps et offrir des lifts, parce que plus vieille veut aussi parfois dire plus old school. Ça se peut très bien qu'elle dise non mais par principe ça vaut la peine d'essayer, c'est le genre de truc qu'une femme apprécie. Si tu ne peux pas l'épater avec ton cash, essaie donc la galanterie pour voir, c'est étonnement winner.
 
Elle est mature 
Tsé comme dans le contraire de immature? Piquer des crises, elle laisse ça aux minettes. Une femme mature, ça n'a plus le temps pour les games. Le bon côté là-dedans, c'est qu'elle ne fera pas perdre le temps à un homme avec du niaisage et des réponses ambiguës. Le mauvais côté?  Elle n'endurera pas le niaisage et les réponses ambiguës. La relation n'est pas claire, on avance, on recule on avance?  Next!


Elle est indépendante
Une fille de 23 ans songe à se mettre en petite boule un samedi soir où son agenda est vide. La fille de 40 ans est plutôt excitée par toutes les possibilités qu'offre cette soirée de liberté. Non seulement elle n'est pas malheureuse tout seule, elle y a pris goût!  Ce qui est bien c'est que l'homme, si elle en a un, peut faire ce qu'il veut de son côté, elle s'organisera du sien. Faut pas complètement l'oublier non plus par contre, elle risquerait de faire pareil.

C’est une bombe sexuelle 
Ça fait un bout qu'elle fait autre chose que juste dormir dans un lit et ça parait. Plutôt que de faire ce qu'elle pense qu'il faut faire, elle commence à le savoir quoi faire alors elle écoute son corps et celui de son partenaire. Elle suit la musique des physiques. La bonne nouvelle c'est que tu ne t'ennuieras pas au lit avec elle et qu'elle fera bien autre chose que la petite danse en ligne prévisible de moves des films de porn. Le mauvais coté c'est que si elle s'ennuie parce que tu lui offres la petite danse en ligne de la baise, tu risques de te finir à la main. Chez vous.

Elle ne cherche pas à vous changer
Une femme de 40 ans ça sait qu'on ne peut pas changer les gens et elle n’essaiera pas de changer ta garde-robe, ton vocabulaire, tes meubles ni tes amis. Elle sait que c'est peine perdue et elle a autre chose à faire. Par contre, elle n'est plus une version brouillon d'elle même non plus, c'est pas mal ça qui est ça comme on dit. Alors pas la peine d'essayer de la changer elle, elle risquerait juste de changer... d'homme.

Elle est plus facile à vivre
Fini les crises de petites filles, les menaces, les babounes, le boudage et autres perte de temps dont on  s'empoisonne l'existence quand on est plus jeunes. Quand tu réalises que t'as peut-être déjà passé la moitié de ta vie sur terre, t'as autre chose à faire que du boudin parce que ton chum à oublié de baisser le siège de la toilette.  Mais elle s'attend à un retour d'ascenseur, le gars pas facile à vivre, ça sera pas long qu'il va aller être pas facile à vivre... ailleurs.  Elle est plus facile, oui,  mais elle veut aussi que ce soit plus facile et ça, ça se fait à deux. C'est l'âge de "Oh non, c'est pas des menaces, c'est des promesses".

Elle est sûre d’elle
Pas besoin de la rassurer aux 5 minutes ni de la texter à chaque fois que tu changes de quartier, il vient un âge où on a autre chose à se faire que du mauvais sang.  Mais c'est bien beau avoir confiance en soi faut aussi avoir confiance en l'autre et la confiance, ça s'acquiert. Suffit de lui donner raison d'avoir confiance et elle l'aura. Suffit aussi de la briser une fois et ciao bye, restera plus que le con dans confiance.

Elle est drôle
Elle entend des blagues depuis au moins un quart de siècle, ajoutez à ça l'auto-dérision indispensable de la femme qui vieillit et vous avez une femme qui aime rire et faire rire. Si ce n'est pas le cas, courez dans l'autre sens parce qu'une femme qui ne rit pas ça vieillit mal et ça ride tout croche! Elle le sait que la vie est courte et préfère rire que pleurer ou s’apitoyer sur son sort, elle n'a pas peur de raconter une bonne blague grivoise de temps en temps mais attention, elle n'aura pas peur d'en faire sur toi non plus. L'auto-dérision, ça marche dans les deux sens.


Elle connait ses atouts
Quand t'as passé l'âge d'avoir hâte de magasiner un bikini, tu dois te consoler avec autre chose et focusser sur ce qui fonctionne. On ne se promène plus la bedaine à l'air mais on fait plus notre teinture à la maison avec notre "best" non plus. Ça aussi, y'a du bon et du mauvais. mais en général, c'est pas pour me vanter mais je regarde mes photos d'il y a 10, 15 et 20 ans et je trouve que je suis comme un bon vin et je vieillis bien. J'ai plus la souplesse de la jeunesse, des fois je plisse des yeux pour lire quelque chose pis ça m'arrive de commencer des phrases par " Ah non j'en prendrai pas de______, je digère plus ça!" mais je m'en fous pas mal. Quand on aime, on a toujours 20 ans alors du haut de mes 40 ans, quand j'aime et bien j'aime deux fois plus fort!

Voici donc LA meilleure raison de préférer les femmes de 40 ans et plus :

Jean-Pierre Ferland disait
C'est à 30 ans que les femmes sont belles

Peut-être Jean-Pierre, mais  j'ajoute que
C'est à 40 ans que les femmes sont elles.


jeudi 30 janvier 2014

Célibataire 101

Bonjour, mon nom est Anne-Marie Dupras et je suis célibataire.

Là, en principe, vous dites, tous ensemble :

"Bonjour Anne-Marie!".

Ben oui, comme si on était dans les C.C. : Les célibataires connus, parce que quand on est célibataires, maudit que ça se sait vite, ça fait que bye bye l'anonymat.

Mais plus ça va plus je me rends compte qu'on n'a pas tous la même définition du célibat.

Si on se fie aux écrits pour commencer, quand on écrit célibataire sur Google, ce qui arrive en premier dans la recherche c'est :

Le célibat est l'état d'une personne qui est en âge de vivre en couple ou d’être mariée mais qui n'a pas de conjoint dans sa vie amoureuse et sexuelle. En général, on considère que le célibat ne s’applique pas aux personnes veuves. ...

Si on va dans un dictionnaire comme le Larousse on a alors droit à :

Personne qui vit dans le célibat.

Aye merci! Bon, ok, on va aller voir célibat et là ça nous donne :
État de quelqu'un en âge de se marier et qui n'est pas marié.

Avouons qu'on préfère la première définition hein? Parce qu'en 2014 si ne pas être marié veut dire célibataire, ça voudrait dire que même les gens en couple et habitant ensemble serait célibataires? Ben voyons.

Et ça veut dire quoi ça, en âge de se marier? Selon les pays, ça peut vouloir dire bien des choses!

Il y a eu des débats sur ma page Facebook, il y en a entre autres qui disaient qu'on ne peut se considérer célibataire si on a des relations sexuelles. Personnellement je me dois dire
HEIN QUOI ALLÔ DE KESSÉ?

Oups, j'ai tu dit ça fort???

Come on, on est en 2014, on croule sous les films comme Friend With Benefits ou No strings attached, les sites de rencontre pullulent de gens qui ne recherchent que ça, des rencontres à caractère sexuel, il doit y avoir des milliers de One Night Stand chaque nuit, voyons donc. Selon cette logique ils ne sont pas célibataires?

Selon moi, célibataire ne veut pas dire vœu de chasteté, on est pas des moines et on est pas fait en bois. C'est pas parce qu'il peut nous arriver d'avoir un amant ou une maîtresse, un copain-copule ou ce que vous voudrez qu'on n'est plus célibataires. Pas dans mon livre à moi en tout cas. Bon, v'là que je parle comme un mon'oncle qui regarde le hockey, c'est ça qui arrive quand j'suis crinquée...

Pour moi célibataire, c'est ne pas être dans une relation significative.

Là faut se demander, mais c'est quoi une relation significative?
J'avoue que ça, c'est de moins en moins clair, voici donc des signes que vous êtes dans une relation significative, bref, que vous n'êtes pas célibataire.

- Entre vous, vous utilisez des mots d'amour comme chum, blonde, amoureux(se), chéri(e), mon amour, etc. Aye, Chose pis Toé oui toé, ça ne compte pas.

- Quand un des deux dit "je t'aime", l'autre ne part pas en courant ni à pleurer ni se met soudainement à parler espagnol.

- Vos amis et votre famille connaissent l'existence de cette personne. Montrer une photo sur son téléphone ne compte pas, faut l'avoir vu en personne, de proche, idéalement en étant dans la même pièce, pas en la pointant du doigt de loin loin loin en disant "Le gars là-bas là, ben c'est mon chum";

- C'est possible de planifier quelque chose avec cette personne qui aura lieu dans plus de 48 heures et ce, sans l'attacher à une chaise;

- Vous avez chacun les coordonnées complètes de l'autre, pas juste un numéro de Pagette;

- L'autre personne est au courant que vous êtes dans une relation ensemble, bref, vous êtes exclusifs ou, si vous ne l'êtes pas, c'est une entente entre vous deux, y'en a pas un qui se fait du fun pis l'autre qui se fait niaiser;

- Il vous arrive de dormir ensemble. Si après avoir partagé des fluides y'en a toujours un des deux qui part précipitamment, désolée mais vous êtes des fuck friend ou votre lit est vraiment inconfortable, changez de lit et voyez... Sinon, changez le statut de la relation.

Voilà des bons signes que cette relation est significative et que non, vous n'êtes pas célibataire.
Yeah, bravo!

Par contre, si l'autre personne vous manque dès qu'elle part, vous donne des papillons dans le ventre quand elle vous touche ou vous embrasse et vous donne envie de planifier dans 2 jours, 2 ans et tout le temps non seulement vous êtes dans une relation significative mais on dirait bien qu'en plus, vous êtes amoureux!

Si, d'un autre côté, vous êtes heureux quand l'autre part et avez mal au ventre quand elle arrive ou vous embrasse et que vous rêvez d'être seul(e) ne serait que 2 jours, 2 ans ou tout le temps, vous êtes dans une relation de marde, Run Forrest Run.

On va t'attendre sur la page, viens-t'en, on est une belle gang !

jeudi 23 janvier 2014

Au bon goût de bonheur! (arôme artificiel)


Y'a des jours où je croque dans le célibat à pleine dents comme si c'était un gros cheeseburger avec bacon et que j'avais été à la diète trop longtemps. Dans ce temps là, anything goes!

Je me fais un plaisir de prendre toute la place dans mon beau grand lit; je me tape un film de filles bien cheesy du genre Mange Prie Aime; je passe la journée en pantoufles et pyjama à me faire trop de cappuccinos et manger du panettone; je sort souper et danser avec les copines, je me fais une soirée en tête à tête avec mon piano et/ou mon ukulélé, et cetera. Avec beaucoup de cetera.

Je suis seule, je n'ai de comptes à rendre à personne et j'adore ça. Dans ces moments là, le célibat me va comme un gant. C'est mes journées "Je suis célibataire, oui pis?"

Évidemment, je ne suis pas comme ça tous les jours, sinon ce blogue n'existerait même pas. Je dis plus souvent qu'autrement que j'ai une vie amoureuse de marde parce qu'il y a le reste du temps.
Le temps où le célibat n'est plus un cheeseburger avec bacon mais plutôt un carré de tofu frette avec un verre d'eau.


- Le temps où je le trouve bien trop grand mon lit queen et que j'aurais donc envie de me coller sur quelqu'un. Et là je ne pense même pas nécessairement au sexe, juste l'idée de me coller en cuillère me rend heureuse. Le temps où j'ai beau monter le chauffage, y'a comme une brise dans mon lit de femme au cœur brisé.

- Les soirs où je m'en fous de ce qui passe à la télé, ce que je voudrais c'est la regarder bien collée sur quelqu'un qui m'apprécie et réciproquement, qui me flatte les cheveux ou qui me demande si je rependrais un peu de vin et que je bizoute dans le cou. Le temps où le divan peut devenir tellement divin.

- Les week-ends où aller souper avec des amies ne me tente pas parce que je voudrais juste cuisiner à deux, sur fond de musique et de bisous, danser un slow en portant un tablier, une spatule à la main. La temps où ce qui mijote le mieux dans la cuisine c'est l'amour et la tendresse.

- Les mautadines de matins où j'ai envie de traînasser toute la journée mais pas en pyjama, carrément dans le lit, à faire des câlins et des mamours non stop. Le temps où s'habiller semble absurde parce qu'on est donc bien tout nus à deux!

- Et les jours où, oui, je pense au sexe, et dans ce temps-là, je me rappelle que le sexe c'est comme le tango, c'est pas mal plus l'fun à deux.

Ça, c'est les jours où le célibat m’apparaît comme un trou dans ma vie. Comme si ma vie était un casse-tête avec une super belle image mais dont il manquerait une pièce. L'impression d'un vide que rien sauf l'amour ne pourrait remplir.

Ça c'est mes jours "Je suis célibataire. Pourquoiiii???????"


À l'automne j'ai brièvement fréquenté quelqu'un de vraiment bien. On s'entendait à merveille, on se faisait beaucoup rire mutuellement, je le trouvait de mon goût, lui aussi, on avait une tonne de choses en commun, ça sentait donc bon la belle relation en devenir. Je me souviens précisément d'un moment où on était couché, enlacés, juste à se faire un gros câlin, la lumière du soleil entrait et se jetait sur nous par la fenêtre, la vie était douce et je me suis prise à me dire "Mais qu'est-ce qu'on est bien!" et à me penser en amour. Parce que me lever pour trouver un smiley et un "bon matin ma belle" dans mon téléphone, j'aimais ça. Prévoir un souper à cuisiner et déguster à deux aussi. Parce que tsé, c'est l'fun avoir du fun!

Pourtant, malgré les rires, les sourires, les cuillères le soir et les croissants chauds le matin, on s'est vite rendus compte tous les deux (lui avant moi mais il avait raison) qu'on étaient bien mais qu'on n'avait pas trouvé en l'autre ce qu'on cherchait. Il nous manquait quelque chose. On était confortables ensemble mais on n'était pas amoureux. Pourquoi? On ne le saura jamais, l'amour vous savez comme moi, c'est comme ça : c'est beau à en perdre le souffle mais allez essayer de l'expliquer!

Ce constat m'a obligée à me questionner : pourquoi donc me suis-je crue en amour si je ne l'étais pas? Comment ça se fait que j'avais l'impression d'être si heureuse alors ?

Et là j'ai compris qu'à force de cumuler les relations qui foirent où dans lesquelles je suis plus malheureuse qu'heureuse, plus craintive que confiante ou plus suspecte que complice, j'ai fini par confondre présence de bonheur avec absence de malheur.

Le fait de ne jamais être pas bien, m'a donné l'impression de vivre un moment de bonheur. Mais le bonheur, c'est plus que l'absence de malheur. On aurait pu rester ensemble et continuer à être pas pire bien ensemble, mais moi je veux rien de moins qu'être follement amoureuse de quelqu'un qui est follement amoureux de moi. Et on ne l'était pas ni l'un ni l'autre. Il y a des gens qui se contenteront d'être juste bien et tant mieux, je ne juge pas. Mais il faut parfois s'arrêter et se demander : mais qu'est-ce que je veux moi? Pas ce que je pense que je veux à force de regarder des films, d'être tannée d'être toute seule, d'être la troisième roue du carrosse, de voir mes amies se marier, d'éviter la rangée de la Saint-Valentin au Dollarama, non, qu'est-ce que je veux vraiment. Moi. Pour moi.

Alors voilà où j'en suis rendue. À tenter de trouver ce que je veux réellement et de me rappeler que ça prendra le temps que ça prendra. L'amour, le vrai, y'en a des chanceux qu le trouvent très vite et l'entretiennent très bien. Mais y'en a d'autres qui croient l'avoir trouvé pour finalement se rendre compte que c'était plus un mirage qu'un coup de foudre. Et que ce n'est pas la fin du monde.

Alors j'attendrai. Et merci à celui qui m'a permis de me rappeler ce que je voulais vraiment, qui ne m'a pas brisé le cœur mais juste ouvert les yeux... et qui m'a collé le soir et chauffé des croissants le matin. Parce que même si c'était pas ça, ça a fait plus de bien que tous les one night stand du monde de me sentir belle de l'intérieur et pas juste de l'extérieur...

samedi 18 janvier 2014

La vérité si je mens


S'il y a quelque chose que je ne supporte pas dans la vie c'est bien le mensonge. J'ai comme une intolérance, sauf que plutôt que de devenir enflée ou de manquer d'air, je deviens bleue et manque de fesser quelqu'un. Ou presque.

Il y a toute sortes de mensonges et on ment pour différentes de raisons, parfois excellentes comme le démontre si bien Rabii Rammal dans ce texte. C'est ce que l'on appelle un mensonge pieu. Celui qu'on fait pour épargner l'autre, parce que les conséquences de l’omission de la vérité sont moins grandes que celle de la vérité comme telle. Mais il y a aussi les mensonges et omissions de vérité qui ne protègent que la personne qui les fait. Et en amour, ceux-là sont les pires. Du vrai poison.

Il y a quelques années, je correspondais avec un homme sur une site de rencontre puis on décide de se donner rendez-vous pour enfin se rencontrer. Il suggère d'aller souper (on voit que ça fait un moment, erreur de débutante d'accepter d'aller souper pour un premier rendez-vous!), il me propose 20h30 dans un resto du centre-ville. Je trouve ça un peu tard pour souper mais il me dit qu'il ne peut pas avant, je me dis qu'il travaille tard ou a un rendez-vous, je l'sais-tu moi, alors ok pour 20h30.

On se rejoint donc au resto le soir J, il est mignon, pas exactement mon type mais je le trouve sympa, ça devrait être une bonne soirée, pourquoi pas? On regarde les menus, je lui demande si on prend du vin et il me dit que lui non mais que moi oui, je peux en prendre.
Je me demande alors pourquoi il ne boit pas. C'est normal de se le demander. Il y a toutes sortes de raisons de ne pas boire mais moi j'aime savoir ce qui motive l'autre à ne pas trinquer avec moi lors d'un premier rendez-vous.
Parce qu'il a pris une brosse hier soir?
Parce qu'il est au régime?
Parce que c'est un A.A?
Parce qu'il n'aime pas le goût?
Parce que...
Et là je flashe
Il ne veut pas qu'on soupe avant 20h30, il ne prends pas de vin et oui, il était d'origine arabe, on était en plein Ramadan, ben oui, et le mec était musulman.

Now don't get me wrong, je dis pas que c'est le mal incarné d'être musulman, ta religion je m'en fous tant que tu ne m'y mêles pas. Si j'étais bornée à ce sujet, je ne serais pas sortie avec un gars d'origine arabe et moi je suis ouverte aux différentes origines, je ne juge pas là-dessus. Par contre, si ta religion t'impose des contraintes telles que de ne pas manger avant 20h30 pendant un mois, ne pas manger de porc et ne pas boire d'alcool je trouve que ça vaut la peine d'être mentionné. Mettons.

Alors je lui demande timidement :
"Euh... t'es musulman, c'est pour ça?"
Il me répond
"Mais oui mais ça n'empêche rien. Vous les québécois vous avez des préjugés sur les musulmans."

Je lui explique que je sais bien que comme dans toute religion, il y a toutes sortes de gens qui pratiquent tous à des intensités différentes. Par contre je veux savoir où il se situe, lui, dans son intensité!
Je demande :
"Donc toi c'est zéro alcool, jamais?
- Jamais".

Ouin. J'avoue que moi j'aime bien prendre un verre et quand je pense souper en tête à tête, je pense bonne bouteille de vin. Alors déjà, je trouve ça un peu décevant.

" Et le bacon, le jambon, tu touches pas?"
- Non. Jamais de porc. Je ne peux pas. "

Moi qui adore le bacon, la saucisse, les cretons, qui fait de bon gros jambons comme dans l'temps et qui a la mère qui fait le meilleur ragoût de pattes de cochon à Noël, ça regarde mal pour mon côté cochon.

"Et tu pries trois fois par jour?
- Mais oui !"

L'athée que je suis commence à avoir de la misère à imaginer où tout ça peut bien aller. Faut un minimum de points communs pour avoir une relation et les valeurs et croyances de l'un et de l'autre je crois que ça pèse dans la balance. sur ma fiche j'étais claire, je cherche quelqu'un pour une relation sérieuse, avec qui j'espère faire ma vie.

On soupe, on jase, je fais passer le temps parce que pour moi, c'est réglé, this is going nowhere. Rendu dehors je le remercie pour le souper, il me prend pas surprise et m'embrasse (ben trop!) et essaie de me convaincre (ben ben trop!) d'aller chez lui parce qu'il veut faire...ben vous l'savez. Plus ample connaissance. Tsé veut dire. Il est clair, il veut me passer à la casserole.
Il n'aime pas le cochon mais il l'est pareil.

Et c'est là que j'ai un ti-peu pété un plomb et que j'ai dit :
"Aye tu me fais rire toi! On soupe presque à 21h because ta religion veut pas qu'on mange avant, je bois mon vin seule parce que ta religion veut pas que tu en boives et tu me justifies tout ça en me disant que c'est important pour toi et qu'il ne faut pas que je te juge. Et là tu essaies de me ramener chez vous pour me baiser. Mais on le sait tous les deux que ça fait aussi partie du respect du Coran de ne pas coucher avec une femme avec qui tu n'es pas mariée. Mes bobettes sont zéro Halal et tu le sais très bien.

Alors moi ce qui me dérange, c'est pas ta religion comme telle, c'est le fait que tu prends que ce qui fait ton affaire dedans et que tu attends à la dernière minute pour afficher tes couleurs."

Je suis partie... prendre un drink chez moi en mangeant un sandwich au jambon. Bébé d'même.

Je sortirais pas plus avec un gars qui va à la messe le dimanche et qui est super croyant, ni avec un fédéraliste tant qu'à y être. Idéalement, faut être d’allégeances politiques et religieuses similaires selon moi, ou pas en parler pour éviter les conflits, ce qui est difficile si l'un des deux prend ça à très cœur.

Je ne le dirai jamais assez : dans un processus de "dating", ça ne donne rien de mentir. ou d'en omettre des bouts. Jamais.
Et omettre un détail important, c'est tout comme.

Anyway, ça donne rien parce que votre mensonge va finir par vous revenir dans la face et dépendant de l'impact qu'il a, il sera peut-être accompagné d'une claque dans la face.

En plus, un mensonge en entraîne un autre, c'est du trouble de se souvenir de tout ce que vous avez dit, je vous le jure, c'est beaucoup plus de travail de mentir.
Pour vrai!

C'est correct de jouer à Vérité-Conséquence au primaire, mais à l'âge adulte, c'est le mensonge qui a des conséquences pis sérieux, on a pas le temps de jouer à ça.
Tellement pas le temps.

lundi 13 janvier 2014

Mange donc un char de ma vie amoureuse.


Vous avez peut-être vu passer ce charmant texto que j'ai reçu sur la page Facebook ce week-end?

En résumé : J'ai commencé à écrire à un gars sur un site de rencontre, on a vite échangé nos numéros de cellulaires et on s'est texté pas longtemps après.

Très vite il me demande combien de fois par semaine je vais au gym. Déjà là, il y a un hamster dans ma tête qui fait "Hum, drôle de question", alors je lui réponds la vérité: Zéro. Je m’entraîne de chez moi et je joggue, mais le froid a eu raison de moi donc je suis en basse saison présentement. Résultat, non, je n'ai pas un six pack d'abdos mais ça va, je ne suis pas repoussante non plus.

À ce moment-là, je me dis que je ne vais pas tomber dans le piège et me diminuer moi-même, je me convaincs de me rappeler que je devrais être fière de qui je suis. Même si je ne suis pas ce que les revues, les films et la télé me montrent à longueur de journée. Même si pour atteindre le poids féminin idéal dont on me bourre le crâne et les yeux, il faudrait me couper une jambe.

Je prends sur moi et je lui écris :
"Tu sais, j'ai 2 enfants, j'ai 40 ans, j'ai le corps qui correspond " :).

Je me trouve honnête et presque cute. Ahhhh la magie d'un smiley.

Il m'envoie alors une photo de son corps. Torse nu.
Et oui, lui il a un six pack comme dans les revues. Et il le sait parce qu'il rajoute :
"Think you can handle that?"
Traduction ben libre "Penses-tu pouvoir dealer avec mon corps de rêve bébé?"

Drôle de question mettons. Là j'ai presque envie de lui répondre:
"Non, t'as raison, t'es ben trop beau, je vais probablement m'évanouir devant ton corps de Dieu alors je t'en prie, cessons toute communication parce que déjà mes yeux brûlent, je suis tellement éblouie!"

Je résiste de peine et de misère au sarcasme et lui réponds que
Oui, oui, je suis capable d'en prendre.

Là y'a au moins 3 hamsters dans ma tête qui hurlent :
"Aye la folle, pourquoi tu lui parles encore à Capitaine Égo?".

Je ne sais vraiment pas pourquoi. Peut-être parce que je me suis dit que cette année je donne la chance au coureur, que je vais essayer d'être une bonne personne et de ne pas juger trop vite, que je fais une grève de sarcasme, je ne sais pas. Peut-être aussi que suis hypnotisée par le 6 packs à marde. Des fois la chair est faible, même par chez nous.

Il m'écrit "So come on, I wanna see that body of yours!".
Je lui envoie donc une photo qu'on qualifierait de normale. Du genre : moi debout dans un parc en t-shirt en train de promener mon chien, sauf que j'ai pas de chien. Mais ça ne fait pas son affaire, c'est ben trop normal et ben trop habillée pour lui.
Il répond :
"Come on, I barely see anything! I wanna see that ass!!!"

Là, je me range du côté des hamsters, ça commence à bien faire, y'a vraiment plus rien de super dans superficiel.

Je prends sur moi, je reste polie et lui dis (en anglais):
"Écoute, j'aime pas où ça s'en va cette conversation-là, je pense qu'on ne cherche pas la même chose alors je vais arrêter ça ici et te souhaiter bonne chance dans tes recherches. Bonne journée!" :)

Oui, oui, j'ai même mis un freaking smiley, encore. Clairement, je suis accro.
Il me répond :
"Ok, you too." :)

Je me dis "Bon, pour une fois, un gars qui est capable de finir ça avec classe en disant juste Ok bye, on passe à autre chose. Pis un smiley! Ça m'a vraiment fait du bien de savoir que des fois ça peut bien finir même si ça commence mal.
J'ai pas eu le temps de finir ma réflexion zen qu'il envoie le message posté en haut.

"Tu as deux enfants, ton corps est scrappé, bonne chance."

Pour vrai. J'en croyais pas mes yeux ni mon écran. Vraiment.
Vraiment??
VRAIMENT???

Alors même si tu ne liras jamais ceci, je me fais le bonheur de te répondre.


Bonne chance à moi? Non, à toi.
Parce que toi t'as pas de cœur.
Tu es méchant, tu es blessant et tout ça gratuitement. Pour absolument aucune bonne raison. Rien de ce que j'ai dit ne te donne le droit d'être aussi mesquin, j'en conclus donc que t'es un trou de cul.
J'ai essayé de trouver une autre raison mais non, y'a comme pas d'autres réponses possibles.
T'es un trou de cul.

Primo,
Tu as deux enfants? Bonne chance?
Ben merci mais c'est là la chance: 2 beaux enfants en santé qui sont tellement fins que c'est presque gênant. C'est la plus belle affaire qu'on peut imaginer avoir des enfants. Plutôt que d'être avec quelqu'un pour qu'il t'aide à exister, tu es là pour aider quelqu'un à exister.
C'est pas "J'ai besoin de lui" c'est "Il a besoin de moi". J'ai une responsabilité plutôt qu'un caprice

Tu sauras que ce n'est pas tout le monde qui a peur de sortir avec une mère. Des enfants, c'est pas une maladie, un défaut, un boulet ni un cauchemar mais bien un cadeau. Un cadeau qui te réveille la nuit et pour qui tu travailles le jour afin qu'il ne manque de rien le soir mais un cadeau!

Ton corps est scrap
Tu sauras que ce n'est pas tous les gars qui ont peur d'être avalés par des vergetures ou de se noyer dans du mou de bras. Y'a même des gars qui trouvent que c'est des belles traces de la vie. Peut-être aussi qu'ils sont au courant que leur propre mère n'est pas allée les chercher au service à l'auto de l’hôpital et qu'eux-mêmes ont probablement scrappé le corps d'une femme? Et quel mauvais mot, scrappé. Tu peux pas scrapper en donnant la vie! Ça marche pas. C'est deux actions incompatibles dans le grand jeu de la vie. Comme aimer et pleurer. ah ah just kidding.

Tu sauras qu'il y a des hommes qui savent qu'une femme qui n'a pas un corps supposément parfait a aussi ses avantages. Elle ne se privera pas du morceau de gâteau au fromage, au contraire, elle va le cuisiner et le partager avec toi.

Elle ne passera pas sa semaine au gym parce qu'elle va tellement aimer mieux rester avec toi sous une doudou bien calée dans tes bras devant un film avec une bouteille de vin.

Non, elle n'aura pas les bras de Madonna parce que c'est pas en coupant des carottes pour te faire un potage ou des patates pour te aire un paté chinois ni en te massant la nuque le soir qu'elle va se faire des biceps crinqués mais who cares parce que prendre soin de quelqu'un et l'aimer ça ne requiert aucun muscle. Le cœur c'est pas un muscle, right?

Tu sauras que je suis en forme, que je suis en santé et que je suis belle. Si t'es trop cave pour t'en rendre compte ben tant pis pour toi. Mais t'étais pas obligé d'être blessant.
Vraiment pas.

Tu peux bien passer ta semaine à te faire pomper le cœur au gym et à te regarder lever des poids dans le miroir en te trouvant beau mais crois-moi, si tu te regardais vraiment comme il faut, tu verrais que tu peux bien faire toutes les pompes que tu veux, t'en as pas de cœur.

Faque la fille aux deux enfants pis au corps destroyed te dis:
Mange donc de la marde.

Pis après, tu iras en brûler les calories au gym, c'est ma tournée.