samedi 30 novembre 2013

Let's jase about sex!

J'en ai peu parlé ici mais on m'en parle beaucoup en message privé sur ma page Facebook et on en parle tous pas mal dans nos vies, le sexe, c'est un sujet qui revient souvent, qu'on soit en couple ou pas.

Je ne suis pas une experte (lire : attendez avant de me traiter de salope!) mais j'ai tout de même 2 ans d'études en sexologie derrière la cravate, je lis et m'informe constamment à ce sujet, oui j'en ai connu des gens intimement et je suis la confidente de bien du monde, voici donc mon 2 cents sur la chose.

Je considère que c'est pertinent d'en parler ici parce qu'une mauvaise expérience sexuelle peut contribuer à une vie amoureuse de marde : soit en mettant fin à une fréquentation, soit en mélangeant les sentiments de l'un ou de l'autre, ce qui peut aussi rallonger le calvaire de la VADM.

Tout d'abord et avant d'aller plus loin, laissez vos malaises et votre gêne dans le coffre à gant, ça n'aide pas quand on parle de sexe et encore moins quand on le fait. Si le sujet vous intimide, allez lire autre chose ou essayez une nouvelle recette dans votre mijoteuse.

Z'êtes prêts?
Go.

Tout d'abord, appelons un chat minou, qui dit sexe de célibataire dit :

- La première fois
- Le One Night Stand
- Le sexe en solo

La première fois :
Tout d'abord, je ne crois pas qu'un premier rendez-vous doive se finir dans un lit. Jamais.

Vous avez le droit d'être d'accord ou pas, mais moi j'y crois mordicus. J'y crois maintenant. Parce que c'est avec les années que je l'ai compris.

Oui, je sais qu'il y a des histoires de gens qui ont couché ensemble le premier soir et qui ont passé de longues et belles années ensemble, mais ça n'est pas la norme et je ne pense pas que ça devrait l'être non plus.

On vit à une époque où on veut tout avoir très vite et où on ne prend plus le temps de savourer, d'apprécier et de laisser le désir monter. Ce qui était avant du Hard Core Porn marginal est devenu du porn quasi habituel trop facilement trouvable et ce gratuitement sur internet. Aujourd’hui, on peut avoir une fille qui nous danse dessus pour moins de 20 $ et on peut se commander plus d'objets sexuels qu'on ne peut en imaginer, en tout anonymat et du bout des doigts. On applique parfois cette rapidité et facilité à tout le reste. Erreur. Ce n'est pas parce qu'on peut voir et avoir accès à plein de sexe qu'on devrait donner le sien au premier ni à la première venu(e). Justement, pas besoin d'être venu(e) pour avoir passé un bon premier rendez-vous.

Allons-y de ma spécialité, faisons une analogie.

Vous souvenez-vous quand vous étiez petit, que vous comptiez les jours avant que Noël arrive?

Plus ça approchait, plus vous étiez excité. Le premier décembre vous amorciez avec bonheur votre calendrier de l'avent, le 15 décembre, la magie commençait à opérer solidement, le 23 vous ne teniez plus en place, vous pensiez à Noël aussi souvent qu'un homme, apparemment, pense au sexe, soit à peu près toutes les 7 secondes. Vous vous en souvenez?

Alors maintenant, imaginez si vous n'aviez eu aucune idée de ce qu'est Noël et qu'un 25 décembre au matin vous aviez découvert le sapin, les cadeaux dessous, et qu'on vous avait dit "Allez, vas-y, déballe, c'est pour toi".

Pensez-vous que vous auriez vécu la même émotion, la même fébrilité?
J'en doute profondément.

Il y a quelque chose de merveilleux dans l'attente et dans le désir. Il a d'ailleurs été prouvé qu'une grande partie de bonheur de voyager réside dans la préparation du voyage comme tel, le voyage rend heureux avant même d'être sorti de chez soi, ça veut dire beaucoup, vous ne trouvez pas?

Si lors d'un premier ou deuxième rendez-vous la chimie est extraordinaire, le désir abonde, les phéromones sont explosifs, allez-y... Frenchez-vous! Comme des adolescents!
Ça nous a tous contenté pendant bien des années au secondaire, vous souvenez vous comme c'était l'fun? On attendait la fin des danses pour les fameux slow, pas pour des chambre d'hôtels avec des siestes! On s'embrassait et plus rien ne comptait sauf les tours de langue.

Mon ex-fiancé, le soir où je l'ai rencontré, m'a raccompagné à mon scooter, a posé ses lèvres sur les miennes n'en a pas décollé sauf pour dire de Wow et des OMG! pendant près de 3 heures. Bien entendu on avait le désir qui nous sortait par les oreilles mais c'est un merveilleux souvenir, probablement un de mes meilleurs à vie. Je suis arrivée chez moi avec la frénésie d'une adolescente mais la fierté d'une adulte. Je n'avais pas cédé à mes désirs sous la ceinture mais j'étais ravie et émoustillée comme rarement je l'avais été.

Il ya quelque chose de fantastique dans l'art d'attendre et d'imaginer. Si un des deux insiste pour passer " à la casserole" personnellement, je le prend comme un mauvais signe. Quelqu'un qui n'est pas capable d'attendre à un 2 ou 3ième rendez-vous, il y a de fortes chances que ce soit parce que cette personne n'envisage pas un 2 ou 3ième rendez-vous. S'il faut coucher pour se revoir et bien soyons logiques et ne nous revoyons pas. Passez votre tour, mettez votre dignité dans votre poche d'en arrière et gardez vos cadeaux de Noël pour quelqu'un qui a envie de vous aider à décorer le sapin à la place. La magie de Noël ça se peut, mais surtout, ça se crée.

"Et le sexe pour le sexe me direz-vous? On est pas faits en bois!"

Je sais bien, j'aborde le one night stand dans un prochain billet, je vous laisse attendre un peu... ;)

Et vous? Premier soir, deuxième, troisième, avez-vous une telle règle?
Êtes-vous capables d'attendre ou de faire attendre?
Avez-vous déjà regretté de ne pas le faire?



mardi 26 novembre 2013

Pas parfaite, pas refaite : what you think you see is not what you get!

Je suis en train de goûter à quelque chose que je n'avais pas encore connu. Non, ce ne sont pas des escargots à l'ail (jamais goûté, veux pas goûter!) mais plutôt à une vie publique sur le web. J'ai toujours été assez présente sur le net mais mon blogue et ma page Facebook me mettent en contact avec plus de monde que je ne l'ai jamais été. Ajoutez à ça que je dis sans cesse que je suis célibataire (tsé, c'est un peu pas mal ça mon sujet) et la logique veut que j'ai désormais droit à mon lot d'hommes qui me perçoivent comme une blonde potentielle.

Catégorie #1
Il y a ceux qui sont convaincus que je suis seule parce que je ne suis pas tombée sur le bon, en l’occurrence, évidemment : eux.

Je connais ce genre de raisonnement là, dans mon tout premier numéro en tant qu'humoriste je disais que, lassée des hommes, j'étais devenue lesbienne (assez provocateur en 1997, belles pistes de jokes, bien avant que je ne rencontre une fille en date) et après chaque show, au moins un homme venait me dire quelque chose qui ressemble à :
"Toi t'es lesbienne parce que t'as pas été avec moi encore!".

Ben oui. Wow, faut pas se prendre pour de la substance de ma vie amoureuse pour dire ça mettons.

Ça m'est arrivé assez souvent de répondre " Hum, c'est plutôt à cause des hommes comme toi que je je le suis devenue...".


Catégorie #2
Et il y a ceux qui me lisent et pensent que je suis peut-être la bonne pour eux, qui sont un peu trop tombés sous le charme de Miss MVADM.

Tout d'abord, je suis flattée, qui ne le serait pas?
Et bien que je ne croie pas qui que ce soit me perçoive comme une femme parfaite, je dois admettre qu'il y en a qui pensent que je suis pas mal plus hot que ce que je suis. Alors laissez-moi éteindre vos ardeurs et être honnête à la puissance 4, dans le tapis et au cube.

- Quand j'écris, je me relis, je me corrige et je ré-écris. Quand je parle, c'est généralement moins intelligent et, plus souvent qu'autrement, ben niaiseux finalement. C'est la magie de l'écriture. Pas pour rien que dans mon cas, les écrits restent mais que les gars partent.

- Je n'ai pas l'habitude de mettre des photos de moi en mou et en pantoufle, avec des cernes sous les yeux et du brocoli entre les dents. Comme la plupart des femmes, je mets celles qui m'avantagent. En plus, en tant que comédienne, j'ai aussi de très belles photos et j'ai du apprendre à me mettre en valeur. Je vous jure que "live", c'est cute mais y'a pas de quoi écrire à sa mère ou se retourner sur sa route.

Je vous l'ai déjà dit, dans un bar, en général le gars qui me parle me dit :
"Vas-tu en prendre une autre?... Parce que j'ai fini mon shift.".

- J'ai le sens de la répartie et je me doute que ça semble divertissant. Vite de même, j'ai l'air d'un clown. Et bien pas toujours. Y'a "parti" dans répartie et ça non plus, c'est pas un hasard. Parce que ça veut aussi dire que je suis la championne pour me mettre le pied dans la bouche, dire ce qu'il ne faut pas et créer des malaises. Il m'arrive couramment de dire quelque chose en public, de réaliser ce qui vient de sortir de ma bouche et de dire : "Oh merde, j'ai dit ça fort?".
Et la réponse, en général, c'est oui, dit avec un accent de malaise.

- J'ai deux enfants. Ça veut dire qu'une semaine sur deux j'ai la broue dans le toupet. Je cours partout comme une poule pas de tête et je suis brûlée par les deux bouts (d'où l'expression femme au foyer) alors que la semaine suivante, je veux tellement avoir une vie "sociable" que je cours encore partout mais à essayer de voir mes amis, sortir, prendre du temps pour moi ET dater. Bonjour l'horaire pas d'allure. Ça explique les cernes que j'essaie de cacher.

- Avoir deux enfants et 40 ans ça veut aussi dire le corps qui vient avec. Des vergetures, un muffin top, de la cellulite, du mou de bras, pis ça n'ira pas en s'améliorant à moins qu'on n'abolisse la loi que je déteste le plus : la loi de la gravité. Je me trouve pas pire pour mon âge mais j'aime ben trop la bouffe et le vin et j'haïs ben trop le gym pour avoir le corps de mes ou de tes rêves.
J'ai le corps que j'ai, il fait la job, je le garde, anyway, j'en ai pas d'autre.

- J'ai un sale caractère par moments. Vraiment. Il paraît que je peux presque tuer avec un seul regard. Je ne me fâche pas beaucoup mais quand ça arrive, c'est un tsunami de mauvaise humeur. En plus j'ai une tête de cochon, alors ça peut durer cet air bête là. Je ne voudrais pas m’engueuler avec moi-même, c'est clair.

- Comme bien des artistes, je suis une petite chose insécure. J'ai des airs de fille forte pleine d'assurance mais dites-moi que j'ai l'air fatiguée, que ma joke est pas drôle ou que j'ai pris 500 grammes et même si vous avez raison, y'a une petite partie de moi en train de faire un nœud coulant. Dans mon miroir y'a une petite bibitte fragile en porcelaine qui tient avec du gaffer tape dans un étau. J'ai connu ben des gars que ça épuisait. Et je les comprends. Je m'épuise moi-même.

- Je ne peux pas mentir. Ça a l'apparence d'une qualité à première vue mais pas tout le temps. Je dis ce que je pense. Tout le temps. Des fois c'est blessant. Souvent, ce n'est pas nécessaire. Ça sort tout seul ou presque. La fille qui tient la porte et qui dit "De rien!" quand on l'ignore, c'est moi ça.

- Je parle souvent de mes ex. Beaucoup sont restés mes amis, je les vois, je leur parle, et comme je ne me censure pas, il reviennent parfois dans les conversations. Ceux que j'aime pas aussi. Je sais bien que ça peut être lourd, mais je vous l'ai dit, j'ai pas de filtre. Ça aussi je travaille là-dessus mais Rome ne s'est pas bâtie en deux jours, on ne me déconstruira pas en 3.

- Quand je conduis, je suis un peu possédée. Je fais de grands efforts avec les enfants, mais c'est pas rare de m'entendre crier " Ben oui, une auto à 40 000 pis y'a pas de clignotants dessus! Me semble!!!"
En taxi aussi c'est gênant.

- Quand je bois, il parait que je ronfle. Non mais c'est-tu assez sexy ça? Je ne le croyais pas jusqu'à ce qu'un de mes ex me filme.

Ah ah!! Vous voyez, je parle encore d'un ex!!!

Et là, je pourrais continuer longtemps comme ça mais mon estime de moi menace de faire une fugue donc on va dire que c'est suffisant.

C'est ici que je me doute qu'on m'écrira
"Pas pour rien que t'es toute seule!!"

C'est pas grave parce que je le sais bien que j'ai des qualités aussi.
Mais je ne vais pas les énumérer. Je vais plutôt laisser quelqu'un les découvrir, une à une...


vendredi 22 novembre 2013

Pinochiette.

Après une enfilade de rendez-vous avec des hommes pas à mon goût, pas honnêtes, pas de manières, ou tout simplement pas pour moi j'ai fait ce que bien des filles ont dit ou à tout le moins pensé faire un moment donné, je me suis dit :
"Bon, là j'ai mon voyage des hommes... je vais sortir avec une femme!!!"

Oui parce que depuis quelques années, faire ça avec une fille fait presque partie de la to-do-list de ce qu'on doit faire au moins une fois avant de mourir. On en a fait des topos complets dans bien des revues pour femmes, on voit ça dans nombre de films et avouons-le les girls, on en vient parfois tout simplement à se dire "Je ne les comprends juste pas les hommes... Peut-être que je comprendrais mieux les femmes? J'en suis une après tout!".

lundi 18 novembre 2013

Coupler VS copuler



On me demande souvent pourquoi je continue de chercher l'amour, pourquoi je tiens tant à être en couple. Je comprends qu'on me questionne, je me le demande souvent moi-même. Après tant d'échecs, pourquoi ne pas abandonner cette idée d'être en couple?

On est en 2013, je pourrais me contenter d'un amant de temps en temps comme on me le suggère, ou de rien pentoute comme on me le conseille aussi. Pourquoi pas? Y'en a qui le font. Certains par choix, d'autres parce que pas-le-choix. Pourquoi tant vouloir "coupler" quand on peut se contenter de copuler?

Première précision: je suis très chanceuse et ne manque pas d'amour. J'ai deux enfants fantastiques, une famille géniale, une tonne d'ami(e)s, j'ai de l'amour au pied cube!

Mais il me manque tout de même cet amour spécial que seul un amoureux peut donner. Celui là même que l'amant ne te donnera pas. Entre autres parce qu'il aurait bien trop peur que tu aimes ça puis que tu t'attaches! Et parce que c'est pas sa job à l'amant. Ça le dit, il est l'amant. Il t'attire, comme un aimant, mais il n'est pas là pour te donner de l'amour, juste te le faire, c'est pourquoi dans le mot "aimant" on enlève le "I", qui veut dire "Je" en anglais", et il devient "amant". Ainsi, on enlève toute implication de sa part!

L'amant VS l'aimant, aussi connu sous le nom d'amoureux:

Un bon amant, (je fais référence à "bon" dans son rôle, pas dans le lit, by the way), ça ne reste pas à déjeuner. Judicieusement, il part juste avant que le soleil se lève et que tes émotions se réveillent.

Un amant ça joue dans ton lit, pas dans tes cheveux. S'il te fait du bien, c'est pour s'en faire aussi. Même quand il a l'air d'être axé sur ton plaisir, en général c'est pour le propre plaisir que ça lui procure de se trouver hot de te faire tripper comme ça. S'il y a un miroir, il y a de bonnes chances qu'il se regarde aller avec un sourire fier. Un amant, c'est égoïste. Il est là pour la baise, pas pour la romance. La preuve, s'il n'y avait pas de sexe, tu ne le verrais jamais.
L'amant, sa devise c'est : à 9 heures dans ta chambre ou bedon à never dans ta vie.

Un amant te dit que t'es belle, que t'es sexy que t'es hot! Ouuffff que t'es hot baby!
Un amoureux, un aimant, ça te regarde à ton réveil et te dis que t'es belle, même quand t'es pas maquillée avec des crottes dans les yeux et une mise en plis qui ne contient que ça, des plis.
Et en plus, il le pense!!!

Un amant, ça te demande si t'es venue, pour être poli ou pour se flatter l'égo.
L’amoureux n'a pas besoin de te le demander, il sait comment s'y prendre avec toi et il connaît assez ton corps pour suivre chaque phase de son embrasement. Les questions il ne les pose pas puisque ton corps donne toutes les réponses.

L'amant va te demander de mettre des beaux petits sous-vêtements sexy, des talons haut, du rouge à lèvres rouge vif, tout pour lui plaire, pour l'allumer, pour faire cochon, pour faire "maîtresse".

L'amoureux va avoir envie de toi même pendant que tu fais la vaisselle en pantalons de jogging avec un vieux t-shirt troué. Il te trouve cute dans pas mal tout ce que tu portes parce qu'il te trouve cute toi. Nue, habillée, voire même fâchée, parce qu'il déteste pas ça comment tu fronces les sourcils quand tu boudes. Même quand t'as la switch à bitch, il te trouve un peu craquante.

L'amant va te donner du sexe comme un gars qui va au paintball va tirer se balles : le plus qu'il peut dans le moins de temps possible, histoire d'en avoir pour son argent. Pis après, il va être fier comme si il avait fait la guerre pour vrai. Même si c'était tout faux.

L'amoureux va prendre son temps. Parce que pour lui, c'est plus important le nombre de soupirs et de sourires que tu vas pousser que le nombre d'orgasmes que tu vas avoir. Il ne regarde pas sa montre, il l'a enlevé avant même de te déshabiller. Le temps n'a plus d'importance. De toutes façons, il s'en va nulle part, après il va s'endormir, nu, collé contre toi. Pas de l'autre côté du lit, avec ses bas, ses boxers et le cellulaire en mode alarme dans une main pour pouvoir partir plus vite.

Avoir un amant, c'est comme commander du fast-food. Tu disposes de quelques choix, ça va vite ET ça fait la job quand t'as ben faim. Ok, des fois après, t'es pas super fière de toi, c'est pas la décision la plus judicieuse, t'as clairement cédé à la facilité, mais quand on est affamé, on n'a pas toujours du jugement. Mc Do a fait sa fortune avec ça.

Avoir un chum, c'est comme aller dans un resto, avec des ustensiles, un serveur et même de l'alcool. Mais avoir un amoureux, un vrai, c'est comme partir au marché Jean-Talon, main dans la main, choisir chaque fruit, chaque légume, les tâter, les sentir, les goûter et se faire une joie de planifier un petit repas ou un petit pique-nique. Puis, le bonheur se transporte dans la cuisine où on coupe, on pétrit, on brasse, on touille, on assaisonne, on apprête le souper... en s'arrêtant pour se bisouter dans le cou, of course.

Puis on déguste, chaque bouchée est meilleure que la précédente parce qu'on a tout fait ça ensemble, pas à pas. La barre n'est pas mise haute, on ne veut pas gagner le prix du meilleur souper, on veut passer un bon moment, sa gâter les pupilles comme les papilles. L'amoureux, le vrai, le fera avec plaisir. Pas pour te faire plaisir, pas pour avoir quelque chose en retour comme la paix ou une "gâterie", non parce que ça lui fait plaisir aussi. Parce que ton bonheur rime avec le sien.


On dit parfois que les hommes donnent de la tendresse pour avoir du sexe alors que les femmes donneraient du sexe pour avoir de la tendresse. C'est bien entendu une généralisation, un cliché, mais c'est aussi prouvé que les hommes ont plus souvent le sexe à l'esprit que les femmes. Mais je continue de croire qu'un amoureux sait donner de la tendresse. Il sait te prendre la main sans la plaquer sur son entre jambe, il sait t'embrasser goulûment sans s'imaginer déjà nue et prêt à te sauter de joie. Il sait te démontrer de l'amour sans que ça soit nécessairement suivi de l'envie et du désir charnel.

Alors oui, je continue de chercher. Et ce que je veux, ce n'est pas un chum, ce n'est pas un amant, c'est un amoureux.

Celui qui aimera autant me voir en lingerie qu'en pantalon de jogging, qui sera prêt à grimper une montagne avec moi mais aussi à enfiler un tuxedo pour grimper les marches d'une première. Et qui sera aussi heureux de faire l'un que l'autre.

J'ai vraiment envie d'être en couple. J'ai envie d'avoir cette personne spéciale pour qui je le suis aussi. Cet être qui me fait sourire le matin par le simple fait d'être à mes côtés, qui saura me donner du Q mais aussi du M.

Celui à qui je pourrais dire : "Je PEUX vivre sans toi. Mais je ne veux pas!".

mercredi 13 novembre 2013

C'est le bouquet!

Beau bouquet ... défectueux ?
Vous savez ce qu'on dit: celle qui attrape le bouquet de la mariée sera la prochaine à se marier.

En 2010, j'assistais au mariage de mon amie Cynthia, celle-là même qui m'a, sans le savoir, incitée à commencer ce blogue. C'est elle qui m'a dit "Bon voyons donc! Tu dois être la personne la plus malchanceuse en amour que j'ai rencontrée de ma vie".

C'est l'été de 2010 que la tellement belle Cynthia mariait son tellement bel acteur dans un mariage rien de moins que magnifique. J'en ai vu des mariages, mais celui là était juste wow! Comme dans un film, mais avec de l'amour pas scripté. Du vrai de vrai. Quand est arrivé le fameux moment du bouquet, je ne me suis pas levée. Je ne croyais pas trop dans le mariage et encore moins dans ces superstitions. Cynthia et mes amies ont insisté et ça n'a pas pris 5 minutes que le magnifique bouquet atterrissait dans mes mains. Il était tellement beau, c'est sa beauté bien plus que sa supposé signification qui m'a flabergastée.

Évidemment, on m'a taquinée en masse sur le fait que je serais la prochaine à me marier. J'ai fait la même face que celle que je fais quand on me dit C'est quand on ne cherche pas qu'on trouve ou la non moins célèbre Ça va t'arriver au moment où tu t'y attends le moins :
J'ai fait ma face de : "Oui, ok, c'est super, merci, peut-être que si je souris en silence tu vas partir?"

samedi 9 novembre 2013

Reflux de refus


Entre 20 et 38 ans environ, j'ai vécu peu de refus amoureux. Professionnels oui, mais en amour, non. Généralement, c'était moi qui mettais fin aux relations. Ça a probablement à voir avec le fait que j'ai toujours cru que "vaut mieux seul(e) que mal accompagné(e)". J'ai mis fin à bien des relations qui ne menaient à rien et dans lesquelles l'autre restait par habitude, peur ou confort, des relations où j'aurais probablement pu rester aussi, si je n'avais pas trop souvent croisé une fille malheureuse dans mon miroir.

À l'aube de mes 40 ans, le vent de mon célibat a tourné. Je n'étais plus celle qui n'avait qu'à choisir parmi les hommes qui lui plaisait, je me faisais virer de bord comme je l'ai moi-même fait des centaines de fois et, parce qu'une marde ne vient jamais seule, je suis aussi devenue celle qui se fait laisser. À répétition. J'ai vu ça comme un retour du Karma. D'ailleurs, ça devait faire un bout que le karma me regardait aller et se disait, toi, je vais te revenir avec une facture quand tu t'y attendras juste pas pantoute. T'as brisé des cœurs dans des apparts et des maisons mais aussi dans des bars. Combien de gars t'as virés de bord avant même qu'ils aient eu le temps de te montrer qu'ils avaient pris leur courage à deux mains pour venir te parler. À combien de gars t'as explosé le courage en pleine face en leur répondant des phrases que tu trouvais drôle mais qui étaient probablement assassines de leur point de vue? T'as voulu faire ta smatte. Ben là, it's payback time.
I'm karma and I'm a bitch, tout le monde sait ça.

Au début, ça fesse. Tu te rends compte que tout ce qui marchait avant ne fonctionne plus très bien. Alors qu'il n'y encore pas si longtemps je n'avais qu'à aller dans un bar puis choisir avec qui je voulais jaser/frencher/partir ou presque, maintenant, je dois constater que je suis entourée de jeunes poulettes qui me font passer pour une matante, que je ne suis vraiment plus dans la catégorie premier choix et que plus souvent qu'autrement on me parle pour me demander l'heure ou si je vais prendre un verre. Ça, c'est le serveur qui me parle. D'autres fois oui, on me parle, mais parce qu'il est 3 heures on ferme et que j'ai l'air d'un pas pire dernier choix.

On me dit vous, sacrament!!!!
Un gars qui te veut te dis pas vous! Sauf s'il veut se faire toi et ton amie. Mais si t'es toute seule, c'est comme "madame", c'est le dernier clou dans le cercueil de ta dignité de fille qui cruise.

Ça fait qu'après quelques années à passer à la caisse du Karma (et non, il n'y a pas de caisse rapide), je me suis développé un genre de réflexe de Karma-Pavlov : Dès qu'une once d'espoir d'harmonie, compatibilité ou chimie amoureuse apparaît, il y a une alarme qui part à l'intérieur de ma tête Pas une grosse, tsé, un peu comme celle pour les attaques nucléaires....

C'est l'alarme à larmes. Celle qui me hurle de prendre mes jambes à mon cou et mon cœur à deux mains, de courir et d'aller le cacher loin, à l'abri des brisures. Y'a les brisures de chocolat, miam, mais il y aussi les brisures de cœurs. Pas miam.

Depuis l'aube de mes 40 ans, ma vie est un gâteau... aux brisures de cœur. C'est tentant mais non j'arrêterai pas d'y croire pour autant. Call me crazy mais je ne veux rien de moins que ceci :

Je veux être follement amoureuse de quelqu'un qui sera fou amoureux de moi.


Pas pour rien qu'il y a "folle" dans ma phrase, je commence de plus en plus à croire que je suis folle de penser comme ça mais je n'en déroge pas. C'est ce que je recherche. En attendant de trouver, je regarde timidement les gens qui me plaisent mais je n'ose pas. Déjà deux personnes qui me plaisent et que je n'ose inviter, aborder. Parce que maintenant, les gens qui me plaisent réellement me figent. Alors qu'avant ils me donnaient de la drive, désormais ils actionnent mon frein à main. De peur qu'ils me rejettent, je ne les approche tout simplement pas. Quand l'espoir se pointe la lueur devant moi, ça me fait l'effet des phares de voitures sur un chevreuil au milieu du chemin. Je me fige, je ne fais rien.
En faisant ça, je me protège d'un refus. Mais je me protège aussi de toutes les autres possibilités. Ça fait que :

Aye karma! C'est beau, j'ai compris!

Maintenant jette un œil sur ta liste, je suis pas mal convaincue qu'il y a d'autre monde que moi qui a besoin d'une leçon de ta part. Si tu pouvais partir, ça serait ben fin, ça laisserait de la place à la confiance, on ne sait pas, peut-être qu'elle reviendrait s'installer entre deux brisures?
Pour la catégorie Humour:

dimanche 3 novembre 2013

Monsieur "LE" et la tarte.

Ces temps-ci quand j'essaie de visualiser Monsieur LE tel que je l'espère et l'idéalise, parce que c'est bien ce que l'on fait, je me sens un peu comme une adulte avec un ami imaginaire. Parce que pour moi il est presque réel mais il n'y a que moi qui le voit. Parce que je ne l'ai pas encore trouvé et qu'en fait, qui sait s'il existe?

Le petit graphique que j'ai fait va en faire freaker quelques-uns, je m'en doute. J'entends déjà les :

- Ben voyons, personne ne se résume à un graphique en pointe de tarte!!!
- Tu veux un parfait mais toi es-tu parfaite? Hein? Hein???

et bien entendu à l'éternel :

- Avec des attentes comme ça pas pour rien que tu es encore toute seule!!

Bon bon bon, posez les roches, arrêtez de me les lancer deux secondes et laissez-moi expliquer un peu plus en détails.

Mon monsieur en pointes de tarte représente un idéal. Parce que si je pensais qu'un gars exactement comme ça existe, la tarte au grand complet, ça serait moi. Un gars exactement comme ça n'existe pas, mais ça résume tout de même assez bien ce que je recherche chez un Monsieur LE potentiel. Il paraît que pour trouver, faut savoir ce que l'on recherche donc je me suis donné l'exercice de mettre les 8 qualités qui m’apparaissent les plus importantes pour un amoureux. Il y en a 8 mais je spécifie je serais déjà pas mal heureuse avec un gars qui répond à 5 ou 6 de ces critères.

Les voici donc un peu plus en détails et à peu près en ordre d'importance.

Attirance :
Bon, je le sais, je vais encore me faire juger et traiter de superficielle mais j'aime mieux être honnête qu'essayer de plaire à la masse. Oui, c'est important pour moi l'attirance. J'ai déjà essayé d'être une bonne fille et de fréquenter un gars qui me plaît peu physiquement mais qui me fait tripper intellectuellement. Ben qu'est-ce que vous voulez que je vous dise, ça ne le fait pas pour moi, c'est comme ça! Mon mec n'a pas besoin d'être mannequin ni de faire tourner toutes les têtes sur la rue mais il doit me plaire à moi. J'ai besoin de le regarder et de sentir des petits frissons, j'ai envie de fondre quand je le vois en suit & tie, tout beau et tout homme, j'ai le goût que ce soit celui que je trouve le plus beau dans une pièce. Ça m'est déjà arrivé et c'est un maudit bon feelingde se coucher à côté de quelqu'un qui te fait littéralement bander et pour ça pas besoin d'être parfait, juste parfaitement cute comme j'aime.

Virilité :
Je suis une femme à Homme. Homme avec un grand H. Le taux de testostérone de mon chum, idéalement, il faut qu'il dépasse celui de mon ado. Si j'ai peur, je veux me dire qu'il peut me protéger, c'est ancré dans mon cerveau de cro-magnonne j'imagine mais moi j'ai besoin de me sentir femme à côté de mon homme. Il n'a pas besoin de me traîner par les cheveux mais qu'il soit capable d'ouvrir un pot de mayonnaise, changer un pneu et chasser le moustique, c'est pas mal de base pour yours truly.

Fidelité :
Je ne serai pas originale avec celui-là non plus mais c'est aussi un must pour moi. C'est certain qu'un gars peut bien dire qu'il est fidèle tant qu'il veut, c'est pas écrit dans le front et habituellement quand tu apprends qu'il ne l'est pas, il est généralement trop tard. De nos jours, y'a des couples ouverts et toutes sortes de relations et loin de moi l'idée de juger ce que les gens vivent dans leur intimité mais pour moi, la fidélité, c'est très très important. Je suis fidèle et je m'attends à la même chose. Je veux une relation à haute fidélité. Bin kin.