mardi 10 septembre 2013

Ma première craque

J'avais 15 ans environ quand j'ai vécu ma première vraie peine d'amour. J'avais déjà vécues des mini-ruptures mais pas encore de cet ordre là.

Vous savez de quoi je parle. La grosse qui fait mal. La fois où.
La fois où tu pleures à en avoir mal à la face. La fois où tu cries :
"Oui mais je l'aiiimmmeeeuuuuuuuu!!!!
La fois où tu vis en symbiose avec un sac de chips et/ou un pot de crème glacée voire même les deux. La fois où tu écoute beaucoup trop de musique beaucoup trop triste, comme pour t'auto-motiver à continuer de pleurer. Cabrel, U2, Taylor  Swift (si t'as 12 ans),  Sinead O'Connor, Gloria Gaynor, Brel, (si t'as plus que 40).

Dans mon cas, j'écoutais "Can't Stand Losing you" de The Police en loop. Avec des paroles pleines de licornes et d'arc-en-ciel comme :

I guess this is our last goodbye
And you don't care so I won't cry
But you'll be sorry when I'm dead
And all this guilt will be on your head


(J'imagine que c'est notre dernier au revoir, tu t'en fous alors je ne pleurerai pas. Mais tu t'en voudras quand je serais mort et toute la culpabilité reposeras sur toi) * traduction très libre
Laissez-moi vous dire que ma mère ne trippait pas à entendre ça émaner de ma chambre à longueur de journée. C'est une bonne toune mais c'est un peu lourd. Du genre assez lourd pour pouvoir t'en servir pour faire des poids et de la musculation.  Mais c'était celle de ma première  craque, et cette craque là, elle fait mal, elle marque et elle se démarque. On se souvient tous de la première fois qu'on a fait l'amour, mais il est aussi bien vif le souvenir de la première fois où on nous a défait l'amour.
Quand mon jeune amoureux m'a brisé le cœur, j'ai cru que j'allais en mourir. Vraiment. Une première brèche dans mon cœur d'amoureuse, une hémorragie de l'âme, un grand crack! qui a fait très mal. Et pas un plaster, un bécé-bobo ni aucun mercurochrome ne peut soulager cette craque. Ça prend de  la musique triste, parfois de la bouffe, et, souvent,  en vieillissant , de l'alcool et d'autres engourdisseurs.

Pour cette première craque j'ai eu la chance d'avoir mon grand frère, qui a , ou bien eu un grand cœur ou juste eu son truck de m'entendre brailler et d'entendre la même christie de toune. Grand frère qui m'a emmenée chercher mes choses chez mon désormais ex. Avant de partir, il a versé un grand verre de cognac et m'a dit "Bois ça". Moi qui avait à peine goutée une bière, j'étais un peu-pas-mal figée. Mais ses yeux me disaient "Envoye, tu vas en avoir besoin!" donc j'ai calé, puis on y est allés. Le chemin le plus long et le plus triste ever. Du moins du haut de mes 15 ans. Parce que d'autres longs chemins de marde, j'en ai pleins les souliers. Rendue là-bas, c'est en pleurant comme une madeleine que j'ai ramassées mes choses que j'ai mises dans un sac. (Non mais  à quand le "sac de rupture" avec l'inscription " Don't call us we'll calisse" imprimée dessus?).

On est rentrés à la maison, je pleurais encore mais je commençais aussi à être un peu pompette donc c'était du grand n'importe quoi. Disons que mon frère s'en souvient probablement plus que moi. Et j'ai continué de pleurer et d'écouter la fameuse toune pendant des semaines. Puis des jours. Puis un moment donné j'ai enlevé la cassette du tape-cassette et je suis enfin passée à autre chose. Je me souviens plus c'était quoi son prénom à ce autre chose là par contre...

Donc voilà un des points de départ de ma vie amoureuse de marde.  Parce que c'est pas mal ce jour là que j'ai compris que l'amour ça peut faire ben mal au cœur...  et que que le cognac aussi.

Et vous votre première rupture sur une échelle de craque de 1 à 10?
Votre toune de "braillage", c'était quoi? Allez, on se fait un p'tit Top 10 de craques!

6 commentaires:

  1. Non mais moi j'veux savoir c'est qui Madeleine, pis qu'est-ce qu'a vécu pour pleurer de même...?

    Pis tant qu'à y être c'est qui Jack? Il devait être bon en maudit c'gars là pour qu'on parle encore de lui quand on décrit un bon gars de classe moyenne.

    Arf, là en somme on se souhaite un bon Jack pour arrêter de brailler comme des Madeleine ;)

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  2. Ma première craque ça fait pas si longtemps: j'avais 18 ans, donc.. 2 ans !! Ou 3 ? Ça passe si vite, hahaha ! Mon ami venait tout juste de me prêter son CD de Queen: A Night At The Opera. J'ai donc découvert, le soir même ou le lendemain de la brutale rupture, la chanson "Love of my Life". Je trouvais quelle représentait TELLEMENT bien la perte de l'homme de ma vie avec lequel j'avais sorti pendant 1 an. Ça faisait tellement bien de pleurer 4 fois plus en partageant l'émotion de Freddy Mercury. Heureusement, grâce à ma nouvelle coloc, j'ai fini par changer de toune pour écouter Friends Will Be Friends. Et je trouve que cette chanson est bien meilleure que bien des chansons d'amour ! Du moins, elle est beaucoup plus vraie :)

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  3. J'avais 16 ans. Quelques petites histoires de quelques semaines en arrière de la cravate, mais pas de vraies histoires d'amour. Sauf que là, c'était le vrai, le grand amour. Je le voyais dans ma soupe (et probablement dans mes céréales le matin aussi!). Quand il m'a dit que c'était fini, je pense que mon cerveau et tombé à "off" et je n'ai rien entendu d'autres. Je ne me souviens donc même plus pourquoi il m'a laissé. Mais mon coeur lui se souvient de la douleur atroce, pendant des jours, des semaines, des mois. Et comme toi, j'ai écouté en boucle la même toune, juste pour enfoncer un peu plus fort le poignard qui me traversait le coeur. La voici. http://www.youtube.com/watch?v=TBMYow46LxQ I'm lying alone, with my head on the phone, thinking of you 'til it hurts. Ouais. Pas mal ça que j'ai fait durant un peu trop longtemps à mon goût.

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  4. Ma vraie première craque s'est passée à la fin de mon secondaire 5. Je n'avais jamais embrassé ou même tenu la main d'une fille, mais je trippais sur C. depuis secondaire 2. Elle était pour moi l'incarnation de la perfection. Ça a pris 4 ans pour macérer, et je lui ai finalement avoué mon amour en glissant un petit mot dans son casier. Elle est venue me voir pendant la pause dîner, pour me dire que ce n'était pas réciproque. Vu mon contexte social à cette époque (nerd à lunettes, rejet, réservé; à l'époque, j'ignorais totalement qu'il était normal, à 15-16-17 ans, de faire l'amour et boire de l'alcool), ce n'était pas surprenant. Mais de me faire dire ça, respectueusement mais en percevant chez elle des traces de pitié et de dégoût, pour le lendemain la voir marcher main dans la main avec son nouvel amoureux, ça a coupé raide le peu d'estime de moi qu'il me restait. J'envisageais même très sérieusement le suicide, même si ma seule tentative a été un échec sur toute la ligne et personne ne l'a su. Je noyais mon chagrin sur le chat, sur Internet, mais je tapais sur les nerfs de tout le monde avec ma déprime. C'est Goodbye Cruel World, de Pink Floyd, que j'écoutais en boucle, que de joie! Sur l'échelle de 1 à 10, ça plafonne à 10. Mais pour un hypersensible, c'est pas dur de plafonner. Ça fait 15 ans et ça me hante encore, par moment (pas C., mais tout ce que cette histoire m'a fait vivre).

    Une grosse plaie a beau se refermer, elle laisse souvent des cicatrices. Et certaines cicatrices continuent à faire mal longtemps.

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  5. Je dois être un robot. J'avais 14 ans presque 15. Mon premier amoureux (avec qui j'ai été au lit et tout, mon vrai premier), celui qui faisait battre mon coeur fort, m'a laissé. J'ai dit ok, j'ai raccroché. Je me sentais pas trop bien mais j'ai pas capoté. Pourtant j'envisageait de rester avec beaucoup plus longtemps. Pas longtemps après j'ai trouvé un autre garçon qui avait l'air d'avoir besoin de quelqu'un, qui était, lui aussi, beau et gentil et il est devenu mon chum un mois après. Et le premier l'a regretté mais c'était fait...

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  6. Ma première craque j'étais en secondaire 2 ou 3. Moi et une de mes meilleures amies on aimaient les deux le même gars. Elle était jolie, mince et populaire. J'étais shape normale, avec des lunettes et une coupe de marde et rejet. On le lui a avouée toutes les deux dans la même journée, moi avec un belle lettre qu'il a apprécié et elle par l'intermède de 12 000 personnes. Comme de raison il a choisit elle. Elle trop stupidement gênée lui a dit que même si elle l'aimait elle ne voulait pas sortir avec. Alors t'as moi qui à le cœur brisé parce qu'il aime ma meilleure amie, celle avec qui on s'est promis qu'un gars briseraient pas notre amitié pour un gars, mais t'as moi aussi en beau maudit après elle parce qu'elle vient de lui faire de la peine! Ce fut un mois difficile, la chanson I'd Do Anything de Simple Plan fut ma bouée à l'époque... les paroles sont assez pathétiques quand j'y pense, mais 8 ans plus tard je peux encore te la chanter d'un bout a l'autre et je penses a lui et à combien j'avais eu de la peine!

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