samedi 28 septembre 2013

Porno ou pour nous?

Une des premières dates les plus fréquentes, à part le drink et le resto, c'est le cinéma.

Pourquoi? Parce que :

1 - Tout le monde ou presque aime aller au cinéma (même si de nos jours ça coûte un bras pis rajoute une jambe si tu veux un popcorn);

2- Choisir le film peut donner une idée des goûts de l'un et de l'autre et le film comme tel peut donner un sujet de discussion pour la partie post-date;

3 - Aux vues, on peut voir si la personne sait se tenir en public... et dans le noir.

Grâce à un de mes lecteurs, lui même auteur d'un blogue, j'ai pris connaissance d'un film qui est sur nos écrans depuis hier et que j'ai beaucoup aimé : Don Jon. 



Déjà en visionnant le trailer je savais que je voulais voir ce film. Pas juste parce que Joseph Gordon-Levitt est beau en titi même en douchebag, mais oui, un peu. Sauf que la justice existe parfois vu que les gars peuvent aussi gâter leurs yeux sur la non moins ou la la Scarlett Johansson. J'ai donc usé de mes contacts et j'ai pu me glisser dans la salle du visionnement de presse. Du cinéma gratiss, on aime ça. Même si ça coûte 6$ de stationnement pour deux heures dans le centre-ville (soupir)...

Là, pas de panique; je ne prétend pas être une grande critique de cinéma (ben non, moi j'critique les gars, vous l'savez!) alors lisez la critique du gars des vues citée plus haut pour avoir un compte-rendu qui a du sens. Mon humble avis et moi, nous ne vous que diront ceci : Un film comme Don Jon, c'est un bon divertissement, mais ça met tout de même quelque points sur les "i" et quelques barres sur les "T". Pas toujours avec la plus grande subtilité au monde mais on va se le dire : des fois, on va aux vues pour aller aux vues et on a le droit !

On évolue dans une société où on est exposés à plus de paires de seins que de jeans dans la pub et où l'idéal de la femme qu'on nous propose, telle la Barbie de Mattel, n'existe pratiquement pas. La preuve. Mais les gars comme le personnage de Don Jon aiment bien y croire et font vivre les compagnies de kleenex en fantasmant sur elles. Des gars qui trippent sur la porno et qui aspirent à trouver un fille qui sera une lady dans le salon mais une Tangerine Dream dans la chambre (et la dans la douche et sur le comptoir de cuisine), il y en a. Tout comme il y a des filles qui cherchent un gars parfait... tement bien dompté.


J'ai moi-même déjà eu des épisodes assez épiques avec des gars qui ont clairement regardé trop de porno et certaines de mes amies aussi. Conclusion?

Il y a :

- Le gars qui ne veux pas te faire l'amour, il veut te plier comme si tu étais Gumby. Avec lui, quand tu cries, c'est pas nécéssairement de joie. En passant, je connais un bon chiro.

- Le gars qui pense que si c'est un orifice, il faut nécessairement que ça soit rempli. Ça c'est le genre de gars qui risque de te donner un belle infection urinaire mais pas la prescription pour la soigner. Can you spell Ayoye?

- Il y a le gars qui joue avec son corps, mais dans la fille. Il n'est pas réellement avec elle. Il se regarde, il se trouve bon, il se trouve beau, il s'analyse et plus il est en sueur plus il croit qu'il performe. Ce gars là est bon pour brûler des calories tout en faisant sa liste d'épicerie mentale parce que c'est platte à mort. Et là je ne parle pas de la liste d'épicerie.

- Il y a le gars qui se donne des défis : je vais trouver son point A, son point D, son point G, la transformer en femme fontaine et lui donner le goût d’expérimenter à 3, 4 et plus. Ce gars là a un to-do-list de sexe et tu es une de ses participantes. Je. Te. Plains.

Comme le rappelle Don Jon (le film, pas le personnage) le porno c'est aussi proche de la réalité que le spectacle "O" l'est d'un après-midi à la piscine publique. Non seulement personne ne fait réellement ça, à cette vitesse là et avec cet enthousiasme là mais c'est du travail. Pas du plaisir. Les filles sont maquillées au gun à peinture, les gars sont sur le Viagra, il y a une équipe de 4 ou 5 personnes minimum qui disent comment se placer, crier, sourire, c'est aussi naturel qu'un Big mac! Donc se fier à ça pour faire l'amour c'est nul. À moins évidemment de tomber sur une fille qui est elle-même convaincue que c'est comme ça que c'est supposé se passer. Et là je sors mes kleenex pour vous regarder parce que c'est triste...

Bref, Don Jon nous rappelle que le porno est moins inoffensif que certains veulent nous faire croire mais aussi que la pression d'être en couple n'est pas sans créer ses illusions non plus.

Ce film est à voir si vous aimez les comédies légères mais attention : peut-être pas la meilleure idée pour un premier rendez-vous. La quantité d'images sexuellement explicites et l'évocation non-stop de la masturbation peuvent mettre certaines personnes mal à l'aise. D'un autre côté, ça peut être une bonne façon de tester l'ouverture d'esprit de l'autre!

Perso, je serais allée voir ça pour un rendez-vous et ça n'aurait pas été un problème, ça m'en prend pas mal plus que ça pour me gêner. Mais il aurait fallu que le gars s'attende à des petites questions en sortant par contre, du genre :

"Faque... toi, le porn...en regardes-tu beaucoup?"

ou encore, en référence au personnage,

"Sur 10... tu me donnes combien?"

J'entends d'ici les gars dire "Ahhhh, c't'un piège"

Bin kin!


3 commentaires:

  1. Salut! Là, ça me tentait de te laisser un commentaire. Je suis tombée sur un gars qui a trop regardé de porn et j'ai jamais vraiment eu l'occasion de le raconter sans être gênée. ;)

    Première date, il semble normal. Ouf. Il essaye même pas de s'imposer et je trouve qu'on a du fun platoniquement. 2e date, je me retrouve chez lui, à plus de 90 minutes de route de chez moi. Il me tient les 2 bras au dessus de la tête et semble prendre plaisir à me voir soumise. Je trouve ça coquin (je me sens pas en danger) mais je me dis que ça serait cool qu'il lâche mes mains. Ce qu'il fait... seulement pour se tourner vers sa table de nuit et me sortir un coffre rempli de gadget vibrant, chauffant, huilant, petit, gros, ils sont tous là. WO estie.
    Je me tasse... heille heille! C'est super cool les jouets mais euh, les miens! Pas ceux-là, pas ceux qui sont allés jouer sur des terrains que je connais pas et dans des conditions qui me sont inconnues!! Nenon!!

    Il me trouve coincée. Je devrais aimer ça, je devrais le supplier de tous me les essayer. Meme que je suis chanceuse, il en a qu'IL SAIT qui sont d'une efficacité redoutable. Je suis partie en pleine nuit, je préférais conduire ces 90 minutes fatiguée plutôt que d'accepter d'être sa star porno du jour.

    Il n'a jamais voulu admettre que je pouvais avoir raison de refuser ça. Pour lui, je suis une coincée finie.

    Pour moi, il est un pauvre type à l'air normale qui confond tristement la réalité et la porno.

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    1. Félicitation d'être partie ainsi. Je considère que la sexualité est toujours aussi tabou dans nos relations que par le passé. Oui, on en discute, on se dit qu'on est émancipé, ouvert... Mais nombre de ces échanges sont faussés par un manque d'honnêteté.

      Entre pulsions, images proposées/imposées, et filtres sociaux, le tabou s'est tout simplement déplacé de l'inexistence de discussion à des discussions où l'individu ne se révèle qu'à moitié. Et encore faut-il que pour se révéler, l'individu arrive à se comprendre.

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    2. Il me semble que pour les jeux sexuels, il faut attendre que ça fasse plus longtemps que les deux sortent ensemble. À moins, bien sûr, que les deux ne s'entendent pour que ce ne soit que du sexe.

      Malheureusement, ton exemple semble donner raison aux femmes qui disent que les hommes ne veulent pas s'engager.

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